Les Chroniques de l'Imaginaire

Blessures nocturnes (Blessures nocturnes - 10) - Mizutani, Osamu & Tsuchida, Seiki

Jun est une lycéenne tout à fait normale, enfin, en apparence, car à l'insu de sa famille et de ses amis, elle a commencé à se droguer. Tout a commencé lors d'un petit boulot qu'elle fait pour aider sa famille, lorsqu'un client lui offre une dose qui a bien du mal à passer tant ses veines son fines, ce qui fait qu'elle l'ingère à la place. Mais au fur et à mesure, les piqûres finissent par passer, et Jun elle, ne peut s'en passer, au point de penser à vendre son corps pour avec l'argent de sa came. Tout est allé très très vite.

Ce dixième opus de Blessures nocturnes est très spécial pour plusieurs raisons. La première d'entre elles, c'est que contrairement aux précédents volumes, il n'y a qu'une seule histoire cette fois-ci. D'autre part, Seiki Tsuchida n'inclue pas comme à son habitude des extraits du roman de Osamu Mizutani, hormis tout au début. La raison ? C'est parce que en fin de volume, nous pouvons lire une interview - témoignage de Osamu Mizutani et de Jun elle-même, qui répondent aux question de l'éditrice du roman dix ans après les événements. En dernier point parce que l'appel à l'aide vient de Jun, et que les deux personnes ne se sont pas rencontrées de visu pendant toute cette histoire.

Autant le dire, il est évident que la version romancée est différente de ce qui s'est réellement passé, mais grâce à cet entretien, nous avons tout le loisir de comprendre les fortes similitudes entre la réalité, et cette version manga... et donc de mieux comprendre ou intégrer que chacune des histoires précédentes avait ce fond de vérité qui doit nous interpeler, qui doit nous déranger, qui doit absolument nous faire réagir face à notre propre comportement sur ces jeunes qui se détruisent pour des tas de raisons valables ou non.

Voilà, ce dixième volume m'a complètement remué, et j'y vois comme une ouverture à aider à mon tour certaines personnes, par exemple dans mon entourage, qui ont besoin d'un coup de pouce pour s'en sortir. Quitte d'abord à ne pas aller dans leur sens, dans leur propre intérêt. Et même si ça fait mal personnellement.