Melanie Gideon est femme au foyer. Mère d'un petit garçon, elle approche de la quarantaine. Plutôt heureuse en couple, elle souffre pourtant parfois d'accès de mélancolie plus ou moins prolongés. Elle décide donc de faire le bilan de sa vie en écrivant ses pensées pendant toute une année.
On peut imaginer, partant de ce sujet plutôt banal, que la lecture de L'année en pente douce va se révéler ennuyeuse. Ce serait sans compter sur l'humour de Melanie Gideon. Son esprit vif, sa plume alerte et son sens de la répartie font de son récit de vie une chronique croustillante et réjouissante. A la fois très agaçante et très charismatique, l'auteur se moque de ses questionnements existentiels, s'apitoie joyeusement sur elle-même, dramatise tout - de la panne d'électricité au départ en colonie de son fils - avec une mauvaise foi flagrante et totalement assumée. Elle fait preuve d'un grand réalisme vis à vis de sa personnalité, de ses défauts et de ses qualités. Ce qui donne un récit très optimiste malgré toutes ces plaintes, et surtout, complètement déculpabilisant ! On se retrouve facilement dans ce personnage de femme plutôt heureux mais qui a parfois des baisses de moral, sans raison valable.
Le ton de L'année en pente douce et son cortège d'anecdotes déjantées le font beaucoup plus ressembler à un roman de chick-lit qu'à un livre de développement personnel, comme semble indiquer la quatrième de couverture.
En tout point, le parfait roman de plage !