Le professeur Doug Wright enseigne la biologie, notamment celle utilisée dans la bioterrorisme, à l'institut de technologue de l'université Bennett de Singapour. Son neveu, Ricky Tozawa suit ses cours en deuxième année avec plus ou moins de sérieux. Quand Doug reçoit une lettre d'une certaine Mother Gracia, provenant de l'école Marhawa, il décide de prendre trois jours de congé et d'emmener Rocky avec lui.
L'école Marhawa est certainement la plus grande et la meilleure de toute l'Asie. Mais elle est située loin de toute civilisation, en plein milieu de la jungle. S'y rendre n'est pas chose aisée. Mother Gracia a demandé à Doug d'enquêter sur une arme bio-organique qui aurait été utilisée dans l'enceinte de l'établissement. Si la directrice de l'école a demandé ce service à Doug, ce n'est pas seulement parce que c'est un spécialiste dans son domaine, mais aussi parce qu'ils ont été amants, des années auparavant.
En arrivant sur les lieux, Doug se rend compte de plusieurs choses. La première c'est que l'incident dont on lui a parlé est bien plus grave que ce qu'il pensait. En effet, une jeune fille semble zombifiée et ne cherche qu'à mordre les personnes qui s'approchent d'elle. Doug ne connait rien qui conduise à de tels effets. La deuxième, c'est que Mother Gracia n'est plus la personne qu'il a connue ; elle est distante et froide, comme si elle parlait à un parfait inconnu. Enfin, la troisième chose c'est qu'elle est prête à tout pour que la réputation de son école ne soit pas entachée.
Pendant ce temps, Ricky va faire la connaissance de certains élèves de l'école. Si les garçons semblent agressifs, certaines filles, en revanche, semble prêtes à rendre service aux nouveaux venus. Et ce n'est pas pour déplaire à Ricky qui n'a personne dans sa vie actuellement.
Depuis le temps, les jeux vidéo et les films, on commence à connaitre un peu l'univers de Resident Evil, un univers sombre peuplé de créatures abominables qui ne pensent qu'à une seule chose : tuer le plus d'humains vivants. Ici, le même principe est repris et on y ajoute un endroit clos isolé de toute civilisation, ce qui empêchera une contagion rapide mais fait aussi que les secours ne pourront pas intervenir rapidement, ainsi qu'une bonne dose de mystères entourant le personnage central de l'école, à savoir la directrice, Mother Gracia. D'ailleurs, on ne se croirait pas vraiment dans une école mais plutôt dans une secte qui forme ses futurs agents infiltrés. On en apprend un peu plus sur les motivations de ce personnage dans ce tome, mais pas suffisamment pour avoir une vision précise des enjeux.
Pour le côté horrifique, c'est plutôt bien rendu. Les passages avec des "zombies" sont parfaitement mis en scène et dessinés, même s'ils ne sont pas trop nombreux pour l'instant. Nous n'en sommes qu'au début de la contagion et les créatures infectées ne sont pas légion. Du coup, cela permet de poser une ambiance angoissante à souhait. Qui est contrecarrée par les facéties de Ricky. D'un côté, ça apporte un peu de bonheur dans ce monde de brute, d'un autre côté la partie horrifique s'en retrouve amoindrie.
Malgré un scénario qui n'a rien de très original, ce premier tome reste quand même une lecture plus que distrayante. Il faut dire que les dessins de Naoki Serizawa sont vraiment très bien fait. Détaillés à souhait tout est quand même parfaitement lisible. Et c'est donc avec plaisir que j'en lirai la suite.
