France, 1212. Trente mille enfants partent en croisade, guidés par l'un des leurs, Etienne, leur prophète, qui les emmène, officiellement, à Jérusalem combattre les Infidèles, et en réalité, qui les conduit dans un endroit où ils pourront bâtir un monde meilleur, un monde sans adultes.
Etats-Unis, 1945. Albert Einstein est effondré par l'utilisation faite par ses contemporains sur ses travaux liés à l'atome. Avec plusieurs scientifiques, il publie manifeste sur manifeste pour alerter les grands de ce monde. Sans résultat. Un homme mystérieux le contacte et lui fait une requête bien étrange : construire une horloge qui indiquera précisément la date de la fin du monde.
Chicago, 2009. Abigail Lambert est devenue juge auprès des enfants, pour les aider, les défendre. Mais le système judiciaire ne voit pas cela d'un bon oeil. Elle se remet en question lorsqu'un enfant pour qui elle doit statuer lui dit qu'elle a remis ses masques.
Les masques sont un des éléments de la Grande Mascarade, thème principal de cette trilogie. : certains adultes reçoivent un jour une enveloppe qui contient une lettre, écrite par eux-mêmes à l'âge de dix ans. Cette lettre leur explique ce qu'est le Réseau, son but : atteindre un monde meilleur, et surtout comment faire. Pour cela, il faut faire tomber les quatre masques que tout adulte porte pour se protéger, au risque de perdre son âme d'enfant. Abigail va se lier à d'autres personnes, qui sont les héros des tomes 1 et 2, pour enfin connaitre l'origine de ce réseau.
Ce roman en est le dernier tome, et bien que je n'ai pas lu les deux premiers, je n'ai pas été perdue ou noyée dans les explications qui sont savamment dosées. C'est clair, bien expliqué, et on comprend facilement le scénario de base. Il n'est même pas nécessaire de lire les deux premiers pour comprendre, étant donné que ce troisième tome explique tout et donne la réponse finale.
Nappé de bons sentiments mais sans excès, ce roman se laisse lire cependant sans difficultés. Les aller-retour entre les différents siècles donnent du dynamisme, et empêchent les réflexions spirituelles de prendre le dessus et de lasser le lecteur. L'écriture est fluide, agréable, les événements historiques sont bien traités.