Alors qu'il fait une partie de cache-cache avec ses parents dans leur maison, le jeune Peter Parker entre dans le bureau de son père pour découvrir qu'il a été fouillé de fond en comble. Voyant cela, ses parents, Richard et Mary, le conduisent chez son oncle et sa tante, Ben et May. Ce sera la dernière fois que Peter verra ses parents.
Aujourd'hui, Peter est lycéen. Il ne fait pas partie des personnes les plus populaires du lycée, même s'il n'est pas non plus la risée de tous. Il a un certain talent pour la photographie et il aime bien plaisanter, ayant toujours le bon mot au bon moment. Par contre il a beaucoup de mal avec Flash Thompson, un joueur de basket qui se croit au-dessus des autres et aime par-dessus tout martyriser les plus faibles que lui. Un jour que Flash a mis la tête d'un garçon dans son plateau repas, Peter se croit obligé d'intervenir mais ne réussit qu'à se faire taper dessus.
Alors qu'une inondation, provenant d'une machine à laver, frappe le domicile de son oncle et sa tante, Peter va retrouver une sacoche ayant appartenue à son père dans le sous-sol. Dedans, il va trouver des documents qu'apparemment son père voulait cacher, des documents sur des recherches de transfert génétique inter-espèce. Il va aussi découvrir le nom et la photo d'un collègue de son père, un certain docteur Curt Connors. Celui-ci travaillait, et travaille toujours, pour la société Oscorp. Peter va donc y pénétrer, pour tenter d'en savoir plus sur son passé et le destin de ses parents. En furetant, il va découvrir des pièce où des travaux sont réalisés sur des araignées. C'est là que Peter va croiser son destin.
Tout le monde aujourd'hui connait l'histoire de Peter Parker, ce jeune homme qui se fait piquer par une araignée et qui va acquérir des pouvoirs surhumains, s'en servant pour lutter contre le crime. The amazing Spider-Man nous propose un reboot à la trilogie de Sam Raimi. Comme la première trilogie était particulièrement réussie, le pari était osé (ce n'est pas comme si on voulait tenter à nouveau de faire un film sur Daredevil là on ne pourrait que faire mieux). Pourtant, force est de constater que Marc Webb s'en sort bien. Le personnage de Peter, un brin grande gueule, colle bien au Spider-Man que l'on connait, avec toujours un bon mot dans les situations délicates. Andrew Garfield incarne ce héros comme il faut, même s'il est sans doute un peu trop âgé pour tenir le rôle du lycéen bien longtemps. Côté amour, exit Mary Jane Watson, bonjour Gwen Stacy. Elle apparaissait brièvement dans la première trilogie, elle occupera maintenant une place de choix dans cette nouvelle. Emma Stone, qui l'incarne, complète très bien Andrew Garfield pour tenir la vedette. L'histoire d'amour qui se noue entre eux est bien racontée. On sent parfaitement la gêne que les deux peuvent ressentir, même s'ils savent qu'ils se complètent. Chacun joue parfaitement son rôle dans cette partition.
Côté super-héros, maintenant. Nous en sommes vraiment au début de Spider-Man. Du coup, il ne maîtrise pas encore totalement ses pouvoirs. Il pourra devenir bien plus fort. Exit les toiles qu'il produit lui-même, on revient à une version plus proche des bandes dessinées : un lanceur intégré à son costume qui lance des fils. Le costume a été revu un peu aussi et il est réussi. Il n'y a pas vraiment de comparaison à faire, les deux se valent. Qui dit super-héros dit super vilain. Ici, c'est le docteur Curt Connors qui va devenir le Lézard. Le personnage a un côté Norman Osborn, avec des voix qui lui parlent dans la tête, mais c'est à la fois moins exploité que dans le premier Spider-Man et moins bien joué. Mais, vu la scène qui arrive après la fin du film (oui, il faut toujours rester un peu après dans les films Marvel), on peut se douter que cette double personnalité n'a pas dit son dernier mot. Dans l'ensemble, le Lézard tient ses promesses, même si Rhys Ifans, qui incarne le docteur Curt Connors, n'est pas utilisé au mieux de ses capacités. Par contre, je n'ai pas compris le revirement de situation de la fin du film ; c'est trop brutal, même si ça peut avoir son intérêt dans de futurs films.
The amazing Spider-Man est un reboot réussit. Le film est distrayant et on ne voit pas le temps passer. D'une approche différente de la première trilogie, je ne sais pas s'il est nécessaire de comparer les films. Chacun offre sa vision d'un personnage faisant partie de l'imaginaire collectif. À chacun de voir la version qu'il préfère. Pour ma part, j'attends maintenant la suite avec intérêt pour voir ce que cela va donner. Mais, au vu de ce nouveau premier opus, j'ai bon espoir.