Les Chroniques de l'Imaginaire

Tripeace (Tripeace - 11) - Maru, Tomoyuki

L'arrivée du n°2 de Tripeace permet de remettre un peu d'équilibre dans les deux forces qui opposent l'organisation pacifiste à celle d'Arès, qui au contraire prône de faire la guerre, pour une raison qu'eux-même ignorent. D'ailleurs, le groupe est plus que surpris d'apprendre que c'est Nana, dans son identité originale, qui est à l'origine de tout ceci. Pendant ce temps, un drôle d'engin est venu chercher Shiro pour qu'elle aussi soit de la fête. La jeune femme comprend aisément que sous le masque de robot, il ne peut s'agir que de sa mère, l'inventrice de la bombe étoilée, qui cherche à réparer son crime.

Bien... comment dirais-je... Tomoyuki Maru a vu que les lecteurs n'ont pas suivi son histoire, et il avait donc à terminer son manga en peu de chapitres. Cela se sent aisément à la lecture de cet ultime album qui est très loin d'être à la hauteur de la qualité atteinte dans l'arc précédent. D'ailleurs, les dialogues à la limite du stupide font légèrement sentir que tout ceci n'est devenu qu'une simple farce, dans le sens théâtral du terme.

De fait, je ne puis qu'être vraiment déçu par la direction prise par l'auteur, bien que je la comprenne. Les lecteurs méritaient-ils une fin plus judicieuse puisqu'ils avaient laissé tomber la série dans le magazine de prépublication ? Pourtant, je pense que c'est quand même dommage pour les lecteurs qui ont acheté les albums, voire limite un manque de respect. J'ignore si Ki-Oon avait connaissance de l'intégralité de la série avant de la publier ou non, ni si cette fin leur convient, mais j'aimerai entendre leur avis sur cette question.

Au final, Tripeace s'avère une série dont on peut se passer, même si elle a eu de très bons moments. Entre le départ difficile, et la fin manquant de sérieux, ce sont des constats qui mettent la concurrence d'autres shônens bien loin devant. Y compris dans le catalogue Ki-Oon qui comporte quelques petites perles méconnues. À vous de voir.