Les Chroniques de l'Imaginaire

Blanche-Neige et le chasseur

Blanche-Neige perd sa mère alors qu'elle est encore jeune. Son père, le roi, n'arrive pas à reprendre le dessus. Mais il doit tout de même assurer ses fonctions. C'est ainsi qu'un jour il doit livrer bataille contre une étrange armée de chevaliers noirs. Lorsqu'ils sont touchés, leur corps explose en de multiples débris, telle de la pierre couleur d'ébène. Les hommes du roi arrivent à les vaincre, malgré des pertes. Sur le champ de bataille, il ne reste qu'un chariot-prison. Dedans, le roi découvre une prisonnière. Elle est d'une si grande beauté qu'il en tombe éperdument amoureux dans l'instant. À tel point qu'il décide d'en faire sa femme le soir-même. Mais la belle, Ravenna, est une magicienne aux grands pouvoirs qui nourrit de sombres desseins. Et elle tue le roi dans son lit pour ensuite prendre le château, qu'elle livre à ses guerriers, menés par son frère, qui attendaient derrière la herse. Le duc Hammond, avec son fils William, le compagnon de jeu et l'ami de Blanche-Neige, sont obligés de fuir.

La reine va instaurer une ère de terreur sur son royaume. Les rares à résister trouvent refuge auprès d'Hammond, qui n'ose pourtant pas se lever contre la reine, préférant offrir le peu qu'il peut aux réfugiés. Blanche-Neige, que tout le monde croit morte, grandit dans les geôles du château. Un jour, elle réussit à s'enfuir et s'enfonce dans l'obscure forêt, dans laquelle personne n'ose pénétrer. Finn, le frère de la reine, doit donc trouver quelqu'un capable de pénétrer dans la forêt pour retrouver la jeune femme. Il va mettre la main sur un chasseur alcoolique qui noie son chagrin d'avoir perdu sa femme dans la bouteille.

Tout le monde connait plus ou moins l'histoire de Blanche-Neige, principalement grâce à l'adaptation qui en avait été faite par les studios Disney. Ce conte des frères Grimm est une nouvelle fois revisité pour le grand écran dans une version sombre et torturée. Gothique. Et pour incarner les personnages, on retrouve du lourd. Charlize Theron joue Ravenna, la sorcière. Cela permet de voir la belle sous un autre jour, notamment quand ses sortilèges ne font plus effet sur son âge. Ensuite, nous avons Kristen Stewart, l'héroïne de la sage Twilight au cinéma. Il est important pour elle de sortir rapidement de ce rôle pour ne pas trop s'y laisser enfermer. Malheureusement, Blanche-Neige est encore un personnage triste et on ne peut pas trop juger de ses capacités à développer d'autres sentiments à l'écran. Pour le chasseur, Chris Hemsworth, le Thor de Marvel, est de la partie. Même s'il a un rôle conquérant, une nouvelle fois, il peut un peu plus montrer ses talents d'acteur.

Graphiquement, le film est beau. Les paysages, cette forêt torturée, le château… tout est fait pour nous plonger dans cet univers sombre. Il n'y a pas non plus de surenchère pour ajouter un peu plus de côté gothique dans le film. Par contre, le rythme est mou. Pour ma part, si on avait amputé le film d'au moins une demi-heure, cela m'aurait convenu. Cela aurait pu aussi éviter des monologues à n'en plus finir. On a l'impression que les personnages aiment s'écouter parler. Ils ne discutent pas, ils parlent chacun de leur côté. Du coup, pas de répondant, pas de dynamisme. Pourtant, tous les éléments sont là pour faire quelque chose de vraiment sympathique, mais la sauce n'a pas pris en ce qui me concerne. Je n'ai pourtant rien contre les films longs, pourvu que le rythme soit là. Et là, il n'y est pas. Après, mon épouse a bien aimé le film, comme quoi les goûts et les couleurs…

Pour moi, c'est une déception.