Christine Brown travaille dans une banque. C'est une spécialiste du crédit mais elle n'est pas assez agressive, selon son patron, et fait preuve de trop de compassion vis-à-vis des clients. Cela ne posait pas de problème avant, mais elle brigue le poste de directeur adjoint. Et elle est en compétition avec Stu, un employé fraichement arrivé, qu'elle n'aimerait pas voir passer devant elle. C'est dans ce contexte qu'arrive madame Ganush, qui vient lui demander de décaler à nouveau son prêt, sinon elle perdra sa maison. Christine, voulant prouver à son patron qu'elle est capable de prendre des décisions difficiles, refuse la demande de Mme Ganush. Celle-ci se met alors à genoux pour la supplier et Christine appelle alors la sécurité. Se sentant humiliée, Mme Ganush va lancer une malédiction sur Christine. Ce qui aurait pu n'être qu'une mauvaise blague va se transformer en véritable cauchemar puisque Mme Ganush est une sorcière, et elle a appelé la malédiction du lamia, un esprit démoniaque qui tourmente ses victimes pendant trois jours avant de les emmener en enfer. Christine va donc faire appel à la seule personne qui veut bien la croire : un médium du nom de Rham Jas.
Le grand public connait aujourd'hui Sam Raimi pour sa trilogie Spider-Man mais ce serait oublier qu'il est aussi le réalisateur, entre autre, de la série Evil Dead. Avec Jusqu'en enfer, il revient donc à un film fantastique à tendance horreur avec ce qui le caractérise : un propos qui se veut sérieux mais qui intègre une bonne dose d'humour, parfois livré à froid. Même si globalement je suis sorti mitigé de mon visionnage, il y a de bonnes choses dans le film. L'ambiance générale est oppressante. On suit pas à pas la descente en enfer de Christine. Quand elle se rend compte que les choses vont aller de mal en pis pour elle, elle tente bien de se racheter, mais c'est trop tard. Les passages avec Mme Ganush, énervée, sont plutôt drôles, même si parfois grotesques. Les tétées de menton m'ont bien fait rire, de même que le poing dans la bouche. C'est fun. Après, les passages avec le petit ami de Christine, Clay, ne rentrent pas bien dans le film. Je ne saurai dire si c'est l'acteur qui me dérange ou alors ces scènes en elles-mêmes.
Avec ces airs de déjà-vu par moment, Jusqu'en enfer se laisse quand même voir. Peut-être que l'époque n'est tout simplement plus trop faite pour ce genre de film, qui n'aurait pas été renié par les amateurs dans les années 80, à la grande époque de ce genre de films. Moi-même, je pense que j'aurai adoré. Ou alors, c'est que je me fait trop vieux Non, ça ne peut pas être ça.