Le juge Ti prend très au sérieux sa fonction de "fonctionnaire parent" à Pou Yang, où il est en poste. Aussi fait-il tout ce qu'il peut pour résoudre les litiges que lui apportent les habitants. Qu'il s'agisse d'un problème de testament ou de limites de propriété, d'escroquerie, voire même de meurtre, et aidé de ses fidèles lieutenants, le magistrat découvre la solution et punit les coupables.
Les "whodunnit" présentés ici sont assez simples, et leur intérêt réside principalement dans le panorama de la Chine ancienne qu'ils permettent à l'auteur de déployer. En effet, on voit ici les différentes religions ou philosophies majeures (bouddhisme, confucianisme, taoïsme), fort bien différenciées et décrites par le personnage principal qui les connaît bien, comme on a aussi une idée de la civilisation du temps, avec notamment la place infiniment réduite faite aux femmes, qui n'ont pas vraiment le droit de voir un autre homme que leur mari, et qui, une fois veuves, deviennent quasiment les esclaves de leurs beaux-parents.
C'est plaisant à lire, instructif, et aux amateurs de bons "whodunnit" de facture classique s'ajouteront ceux de la culture chinoise traditionnelle pour apprécier le travail de l'auteur.