Makina et Ôri arrivent à sortir de l'enceinte du Kôgonshû malgré les manoeuvres de Miram, et tentent de rechercher le corps physique de celle qui est surnommée Kîrâ, la déesse de la mort. En effet, seul la possession de ce vrai corps permettra aux Shikabane Hime de pouvoir riposter de façon efficace. Et puis le temps presse : chaque seconde qui passe provoque l'ingestion supplémentaire de la poudre toxique que Miram produit et qui ronge les prêtres associés de l'intérieur, et qui doivent à tout prix défendre le pilier énergétique qui protège le méridien traversant la ville, et le pays tout entier.
Par le plus grand de hasards, Ôri et son associée parviennent à localiser rapidement leur cible, mais celle-ci semble avoir des pouvoirs très puissants, qui semblent empêcher Makina d'agir à sa guise. D'autant plus quand leur sens s'émoussent petit à petit...
Une nouvelle fois, ce volume de Shikabane Hime m'a surpris. En bien. Le personnage de Kamika, la shikabane hime de Takamine, est fort dans sa conception. Forte physiquement, mentalement la plus volontaire, mais ceci est dû à la noirceur de son âme par le passé. D'ailleurs, Yoshiichi Akahito continue cette excellente idée de nous présenter les personnages secondaires dans des histoires en fin de volume, et celle de Kamika est des plus réussies. Cette quête personnelle qui lui vient de son père, qu'elle cherche à dépasser en vain, est une histoire dépassant le simple cadre de la série, mais me renvoie à la quête du sabre des samouraïs telle qu'elle peut être racontée par exemple dans Vagabond de Takehiko Inoue.
Rajoutons qu'à nouveau, le scénario n'est pas aussi simple qu'on ne le pense, et qu'une victoire est parfois un leurre. Comme quoi, grâce à ce dixième opus, j'ai complètement changé mon avis premier sur la série (cf. mes chroniques des deux premiers volumes). Shikabane Hime est une série qui réinvente le genre, en confrontant ses personnages à des événements bien plus complexes qu'on ne le pensait à la base. Un shônen fantastique sanglant à découvrir.