Plusieurs explosions ont eu lieu dans la ville... ce qui fait que l'exécuteur officiel du Moonlight Act et sa partenaire pensent bien qu'il ne s'agit pas d'une coïncidence. Mais la bibliothécaire est surprise du manque de cohérence entre le mode opératoire, et le personnage logique à laquelle elle pense d'après les témoignages des témoins. La présence de la bouteille de vin dans le panier précise même l'origine du personnage : le petit chaperon rouge des frères Grimm. Au même moment, celle-ci recherche activement le dénommé Kanbayashi Gôzô pour une raison qu'ignorent Ideya alias le chat botté et Kudô. Mais contre toute attente, le petit chaperon s'avère éviter les coups du chat botté... Elle compte bien brûler sa cible... tout comme il l'a fait à cette petite fille. Mai... de quelle petite fille parle-t-elle ? Pour le moment, seul Gekko se pose la question.
Revoici Moonlight Act, avec ses dessins farfelus, limite crayonnés, mais qui donnent un genre intéressant, et ces histoires qui sortent les personnages de livres dans la réalité, pas la faute d'un "coup de lune". L'histoire de ce volume, débutée dans le tome précédent, évoque en effet le petit chaperon rouge, mais d'une façon fort différente de celle dont nous avons l'habitude. En effet, quand on pense à ce lointain personnage de notre enfance, tout le monde pense à une petite fille toute gentille et mignonne. Pas le genre à dire des injures, tuer des lecteurs ou encore moins lancer des bombes. Et l'on retrouve à nouveau une différence de style entre Gekko et Ideya, à tel point que la bibliothécaire, Kûdo, se pose de nombreuses questions. Kazuhiro Fujita donne à ses personnages des personnalités propres, loin d'en faire des simples caricatures.
Du reste, l'auteur est aussi fort à l'écoute de ses propres lecteurs, puisqu'il va inclure par la suite un nouveau personnage, sous l'influence de ses lecteurs (lisez la postface pour en savoir plus). Pour toutes ces raisons, je confirme mon avis du volume précédent : bizarrement, l'alchimie de cette série marche bien, et ça me plaît de plus en plus. Vivement la suite tiens.
