La famille Lanfu met la pression sur Larry Max. Il n'a plus que quelques jours pour retrouver l'or volé par un officier japonais lors du massacre de Nankin. Soixante ans après les événements, peu d'indices demeurent. Les témoignages sont rares et la plupart ont été rapidement muselés par la partie adverse, les descendants de l'officier japonais.
L'agent du fisc se retrouve vite à devoir sauver sa peau et son innocence entre le feu croisé des deux clans.
Desberg poursuit son scénario d'aventure (vous avez bien lu, ce n'est pas un polar) en malmenant son personnage en Extrême-Orient. L'histoire, bien agencée, s'agrémente de nombreux flashbacks, historiques et explicatifs. Ceux-ci concernent aussi bien les événements de la guerre sino-japonaise que le passé de Larry Max. En ayant l'habitude de lire cette série, ces découpes dans le récit ne posent aucun problème et permettent au scénariste de développer son récit sur plusieurs niveaux et d'approfondir le passé de son personnage.
Le problème pour L'or de Yamashita et Les survivants de Nankin est que IR$ tire beaucoup du côté de Largo Winch et m'a semblé perdre une partie de sa personnalité. Par ailleurs, si l'ambiance est réussie, le suspense et les surprises sont absents de cette histoire.
L'atmosphère que dégage la bande dessinée doit beaucoup à Vrancken et à Coquelicot. Le dessin, la couleur, les ombrages et les prises de vue sont sublimes. Le style photoréaliste que Vrancken a commencé à employer dans le diptyque Hollywood connection est amélioré, affiné et j'adore. C'est vivant, toujours en mouvement et tellement réaliste. La BD devient un film dans le style de ceux de Michael Mann et on passe du temps rien qu'à apprécier la qualité des cases.
En conclusion, je suis déçu par cette fin et par les deux tomes de cette histoire en général, sympathiques mais sans plus.
