Les Chroniques de l'Imaginaire

Sprite (Sprite - 4) - Ishikawa, Yugo

Quand un hippopotame femelle est furieux, on lui rend son petit. Ni une, ni deux, Tsushima démarre sa voiture, et écoute la pauvre Sû pleurer en déclarant qu'elle a vu l'année 2008... et qu'elle aurait peut-être pu y rester si elle n'avait pas fui devant l'animal sauvage. Mais il faut se presser, une nouvelle vague de "temps" arrive, et il faut atteindre le toit de l'immeuble le plus rapidement possible. Mais le yakusa est sonné par le choc reçu, et le pauvre M. Aikawa est trop faible pour le monter jusqu'en haut. Quant à l'oncle Shôgo, fort en gueule, il se foule la cheville !

Pendant ce "temps", en 2008, une équipe de reportage de télévision a filmé la scène de la course folle de l'hippopotame, et on y voit clairement la silhouette de Sû dans la ruelle. C'est alors que Tetsuya l'aperçoit, et sort de sa chambre où il vit reclus depuis la disparition de Sû pour se rendre sur place. Mais une nouvelle crise d'angoisse le fait tomber de vélo...

Ce quatrième opus de Sprite nous apprend que le temps est encore moins linéaire que l'on ne le pensait. Cependant, en vivant en reclus au haut de la tour, les habitants de 2008 montrent une impression d'animosité face aux enfants-vieux de 2060. Sans compter que les bestioles abattues dans la ville n'ont pas été exterminées. Voilà donc les trois sources de problème que Yugo Ishikawa développe, créant de ce fait un conflit armé qui accroit l'impression de siège, que la difficulté de survie rend les personnages entre l'état de panique et l'hystérie.

Si ce volume semble plus décousu, de part les sources d'informations différentes qui arrivent et un rythme d'action plus soutenu qu'à l'accoutumée, il apporte encore une nouveauté dont je vous parlerai dans la prochaine chronique. En tout cas, Sprite s'avère toujours aussi intéressante, avec un suspense haletant.