Les Chroniques de l'Imaginaire

Solomon Kane

Solomon Kane est à la tête d'une armée d'hommes qui envahit une forteresse de cette Afrique du nord du XVIième siècle. Combattant émérite mais sanguinaire, il n'est animé que par la soif de l'or et du pouvoir. Il va être confronté à une créature démoniaque venue le chercher pour l'emmener en enfer. Ses sbires ont tué tous les hommes de Kane. Il se retrouve seul face à quelque chose qu'il ne peut combattre. Mais il ne compte pas se laisser emporter aussi facilement et il fuit en sautant dans la mer.

Il sait maintenant que tant qu'il renoncera à la violence, il sera en sécurité. Il va donc trouver refuge dans un monastère dans lequel il trouvera un temps la paix. Mais le responsable va demander à Solomon de partir, sa voie n'étant pas en ces murs. Kane se sent trahit, mais n'a d'autres choix que de partir sur les routes. Il va croiser une roulotte qui lui propose de l'emmener, mais Kane préfère marcher en solitaire. Sa route va croiser celle de malandrins qui vont s'en prendre à lui. Enfoncé dans ses nouveaux préceptes, Kane ne se défend même pas quand ils le frappent. Et il sera laissé inconscient. Quand il se réveille, il reconnait la famille qu'il avait croisé et avec qui il va passer quelques temps. Mais, si Kane a délaissé la violence, il semble qu'elle ne l'ait pas oublié. Bientôt, il devra faire un choix entre sa survie et celle des personnes qu'il a appris à aimer.

Solomon Kane est un film qui met en scène un personnage inventé par Robert E. Howard, le père de Conan. N'ayant pas lu les écrits le concernant, je ne pourrais dire si la transcription est fidèle ou non. Le film se laisse voir, sans avoir les capacités de devenir une référence du genre. Déjà, James Purefoy n'excelle pas par son jeu. C'est assez plat, avec des regards méchants pour montrer qu'il ne faut pas trop le chercher, mais ça s'arrête là. Le personnage est très monolithique, comme peut l'être Conan aussi. Par contre, on n'occulte pas le fait que Kane est avant tout une personnage immorale et égoïste. D'ailleurs, il ne change pas pour se racheter de ses fautes mais pour ne pas avoir à les assumer dans les enfers. C'est plutôt quand il retournera à la violence qu'il trouvera la rédemption (!).

Ce film est donc, comme on s'en doute, violent et n'est pas forcément à regarder avec des enfants trop jeunes. Cependant, il n'est pas forcément plus violent que le dernier Conan ou encore un film de super-héros. La violence est plus crue, simplement, parce que l'époque qui y est transposée l'était. Le scénario ne nous surprend pas trop non plus. Les révélations n'en sont pas vraiment puisqu'on se doute de ce qu'il va se passer. Mais le secret n'était sans doute pas non plus le but des auteurs.

Solomon Kane est un film sans plus de prétention qu'un Van Helsing, selon moi, mais qui n'a pas bien marché. Sans doute parce qu'il n'est pas sorti aux États-Unis