Lenk et son équipe hétéroclite naviguent vers leur commanditaire, le Codex de l'Outremonde, obtenu après un bain de sang mémorable, sécurisé. C'est alors que deux serpents marins fondent sur leur embarcation. Finis la croisière, le mal de mer et les engueulades entre les aventuriers, c'est le grand plongeon dans l'océan. Mais le pire pour chacun d'eux, est qu'ils se retrouveront tous éparpillés sur une île sauvage, blessés mais toujours vivants !
Cette île ne figure dans aucun catalogue de vacances que, même, les bêtes sauvages les plus normales, l'évitent. Quelque chose se cache sur ce bout de terre loin de tout et, ça, c'est une bonne chose pour Lenk, Gariath et les autres tarés du groupe.
Lorsqu'on a lu le premier livre de Sykes, deux choses sautent aux yeux pendant la lecture de ce deuxième tome. L'allègement de son style d'écriture, son texte est plus lisible, moins lourd, il utilise des phrases plus courtes et moins tordues. Sykes a, surtout, évité les phases de combat qui dure quinze minutes dans la réalité mais deux cents pages bien longues. L'ensemble se lit de manière plus agréable. Ensuite, on n'a plus l'impression de lire un compte rendu de partie de jeu de rôle !
La gestion du groupe des personnages et leurs relations sont toujours aussi bien présentés sur un ton ironique et sarcastique. Les dialogues fusent entre les acteurs sociopathes et on s'amuse à les suivre avec un plaisir malsain.
Enfin, le scénario, plutôt classique au demeurant, est efficace et associé à un bestiaire surprenant. Ce qui est dommage, c'est que Sykes ne pousse pas son histoire très loin. Il se concentre, principalement, sur les histoires personnelles de ses protagonistes qui valent, chacune, vraiment la peine d'être lues. Il les rend incroyablement vivantes, dynamiques et pétillantes.
En conclusion, La couronne du chaos est un roman de fantasy pure et dure, efficace, doté de succulents acteurs, plein d'humour et bien écrit par un jeune auteur en pleine forme ! La porte des Eons est un série à découvrir.
