Cette période est plutôt spéciale... parce que c'est celle qui voit les enfants shinigami faire leurs premières armes. En effet, chacun d'entre eux doit faire un stage chez un de leurs aînés, pour montrer ce qu'"ils ont compris de leurs cours, pour mettre en pratique les leçons reçues. La plupart d'entre eux se contentent d'âmes d'animaux, ou des tâches très simples... mais comme il faut cinquante points pour être reçu, le jeune Shôma essaye de les avoir d'un seul coup, c'est à dire qu'il souhaite directement exorciser un mauvais esprit. Or, le jeune apprenti a été nommé auprès de Rinne Rokûdo, et son mauvais caractère et son manque de patience provoquent certains conflits avec le shinigami qui aime comprendre les motivations des mauvais esprits pour commettre leurs méfaits.
Entre un vol de faux, mésestimer ses capacités réelles et sosu estimer l'adversaire, le petit Shôma est loin d'être à la hauteur par rapport aux situations complexes rencontrées. Le "tout petit" s'avère être un reptile adulte, une des rencontres n'est autre qu'un démon loin d'être impuissant, Masato, et finalement, il vaut mieux écouter son tuteur...
Si le fil rouge en temps que tel n'avance pas, c'est aussi l'occasion pour l'auteur de rapprocher Sakura de Rinne, naïvement, petit à petit. Et nul doute que ceci pourrait avoir de l'importance pour la suite. Encore que, ce genre de rapprochement m'évoque la situation entre Inu-Yasha et Kagome, autrement dit d'un platonisme accru pour nous, européens, mais très "cute" pour les japonais, qui, je le rappelle, n'osent pas dans la vraie vie toucher leur petite amie quand ils rentrent après un voyage de plusieurs semaines. Bref, c'est un couple en naissance, mais rien ne l'indique extérieurement.
Quoi qu'il en soit, voici trois volumes que le fil rouge n'avance pas, et cela n'arrange pas tout à fait ma vision de la série, bien au contraire. Rester sur cet état de fait ferait que Rumiko Takahashi n'aurait pas évolué depuis 1978... Autrement dit, avoir l'impression de relire toujours et encore la même chose. J'ose espérer que ce n'est pas le cas.
