Les chevaliers d'Emeraude poursuivent leur formation et ne tarderont pas à se voir affecter leurs premiers écuyers. Les magiciens sont inquiets. Ils connaissent la valeur et les capacités de leurs adversaires, et commencent à craindre le manque d'expérience de leurs troupes. Ils décident donc de tester les jeunes gens et de les confronter à un sombre menace.
Ce deuxième tome diffère très largement du premier. Les amateurs de la série auront très certainement apprécié le premier tome pour ses informations sur la jeunesse des chevaliers qu'ils auront pu suivre pendant les douze tomes de la série initiale. Ces informations ont pour ma part su palier au manque de trame narrative.
Cette fois-ci, la trame est bel et bien là et plutôt bien travaillée. L'histoire est originale et s'appuie sur des personnages crédibles dans la globalité du cycle. Toutefois, il n'est pas facile de s'y retrouver lorsque l'on a en mémoire les aventures précédentes... ou plutôt suivantes. Il semble que les jeunes écuyers et Kira arrivent un peu tôt dans l'histoire, et il n'est pas évident de situer rapidement cet opus. Aucune précision n'est d'ailleurs apportée en ce sens au début ou la fin de l'ouvrage. A priori, cette histoire se situerait entre les deux premiers tomes des livres, soit entre Le feu dans le ciel et Les dragons de l'empereur noir. Cette "imprécision" est d'ailleurs fort surprenante de la part d'Anne Robillard qui habituellement situe fort bien ses intrigues.
D'un point de vue purement narratif donc, cet opus séduira probablement plus facilement les personnes qui découvrent le cycle que ceux qui le connaissent déjà.
Les dessins ensuite sont en cohérence avec le premier volume. Un peu trop même peut être. Les couleurs un peu passées et les monochromes commencent à avoir un peu vécu et un peu de couleurs et de peps seraient certainement les bienvenus.
Le trait par contre reste fin et subtil, presque gracieux et convient toujours aussi bien aux personnages.
Globalement, un bon moment, un peu rapide peut être mais agréable, mais qui quoi qu'il en soit appelle une suite un peu plus "colorée".