Nick Hume a tout pour être heureux : une belle femme, Helen, deux beaux enfants, Brendan et Lucas, et une bonne situation en tant que vice-président d'une entreprise. Son fils aîné, Brendan, fait du hockey depuis gamin et aimerait passer pro, pourquoi pas au Canada. Un samedi soir, alors que Nick et Brendan rentrent d'un match dans lequel Brendan a une nouvelle fois brillé, la jauge d'essence est au plus bas. Nick s'arrête alors dans une station-service et remplit le réservoir pendant que son fils va s'acheter un soda. C'est alors qu'arrivent deux voitures remplies d'hommes cagoulés qui déboulent dans la boutique de la station. Le pompiste se fait tirer dessus et Brendan se fait trancher la gorge à coup de machette avant que les malfaiteurs ne déguerpissent. Voyant cela, Nick fonce dans la boutique et bouscule l'agresseur de son fils, arrivant même à lui retirer sa cagoule. Mais il n'arrive pas à le tenir et fonce alors à l'hôpital pour y amener son fils, qui ne survivra pas à ses blessures.
L'assassin de son fils, Joe Darley est arrêté et identifié par Nick. Seulement, le procureur lui fait comprendre qu'il ne pourra obtenir que cinq ans au grand maximum pour Joe, sans doute deux. De plus, il lui apprend que Brendan est mort pour une initiation, pour que Joe fasse partie d'un gang, qu'il devienne un homme. Devant de telles informations, Nick va choisir de revenir sur son identification devant le juge, libérant ainsi le meurtrier de son fils. Mais Nick a une idée derrière la tête : la vengeance. Brutale, sans sommation, violente. Une vengeance qui va l'emmener, ainsi que sa famille, dans un tourbillon qui va vite devenir incontrôlable.
La vengeance d'un père suite au meurtre d'un enfant n'est pas un sujet nouveau dans le cinéma. On peut citer le célèbre Un justicier dans la ville, avec Charles Bronson, qui fit parler de lui en son temps. Avec Death sentence, James Wan apporte sa pierre à l'édifice. Force est de constater que l'avis que j'en ai est très mitigé. Nous avons, durant les trois premiers quarts du film, un thriller prenant où on voit un homme qui plonge peu à peu dans les embrouilles parce qu'il a voulu venger la mort de son fils pour laquelle la justice ne comptait rien faire. Forcément, quand on est cadre supérieur, l'univers de la rue et des gangs est un sujet qui nous est un peu étranger. Et donc, on ne pense pas forcément que s'attaquer à l'un d'entre eux peut provoquer de tels dégâts, même si je caricature quand même beaucoup. Nick Hume, joué par l'excellent Kevin Bacon, va surtout agir sous le coup de l'impulsion. La rage qui l'anime lui dicte son acte stupide, même si compréhensible. Et il ne voit pas toutes les conséquences qu'il peut avoir. Ces trois premiers quarts, malgré quelques incongruités, se regardent avec tension mais avec plaisir.
Par contre, le dernier quart du film, quand l'horreur a pris toute son ampleur, part vraiment dans un grand n'importe quoi. On se retrouve même avec une scène digne de Commando, avec Schwarzeneger. Il ne manque plus que le laçage de rangers pour qu'on ait la panoplie complète ! Et là, ça na cadre pas du tout, mais alors pas du tout, avec le reste du film et son ambiance et on se demande bien ce qui a pu passer par la tête de tout le monde pour mettre de telles scènes dedans. Cela aurait pu être traité avec beaucoup plus d'intelligence. De même, la scène qui font se confronter Kevin Bacon et John Goodman, du moins sa fin, est totalement surréaliste.
Du coup, pour cette fin, le film m'a laissé un goût pas très agréable en bouche. Dommage, il y avait du potentiel, et de bons acteurs pour l'incarner, mais ça a été gâché.