Yoko Shiraki est en pleine discussion avec le président du club Yokokura, suite à la victoire de son poulain chez les poids coq, Shuhei. Elle souhaite organiser un combat entre Shuhei Takigawa et un boxeur étranger parfaitement inconnu jusqu'à présent. Si le président ne voit pas l'intérêt d'une telle démarche, la prime de deux millions de yens, que le combat soit gagnant ou perdant, lui font accepter vite. Il faut dire qu'il a toute confiance dans la forme actuelle de son poulain, mis à part dans le cadre d'un combat contre Joe Yabuki lui-même. Il n'aurait peut-être pas dû accepter, car le dénommé Harimao est fort différent de tous les boxeurs actuellement connus...
De son côté, Joe est découragé par le contrat signé par Yoko, ce qui lui bloque laccès au combat pour le titre mondial. Il ne regarde plus les matchs, ne s'entraîne plus, et reste affalé sur son canapé. Puis il prend une grande décision : il achète un billet d'avion pour le Mexique pour défier Mendosa par lui-même. Par pur hasard, son arrivée dans l'aéroport de Tokyo coïncide avec l'arrivée de Harimao, qui descend de son avion l'air paniqué, dangereux et menaçant. Les journalistes venus sur place à la demande de Yoko Shiraki voient en lui une véritable bête sauvage... tout comme Joe Yabuki qui regarde cette scène de loin. Mais Harimao, quand il voit Yabuki, bouscule violemment la foule pour se jeter sur le champion d'Asie ! En fait, il avait senti l'odeur des gants dans le baluchon de Joe, et le ton monte vite entre les deux boxeurs, qui finissent par en venir aux poings.
Et à ce jeu là, c'est Joe qui se retrouve à terre !
L'avant dernier volume de Ashita no Joe prépare le terrain. Joe est devenu un boxeur reconnu, peut-être trop sage par rapport à celui qu'il était du temps de Rikiichi. Le lecteur comprend donc rapidement le manoeuvres de Yoko Shiraki , qui sont assez faciles à analyser pour nous, qui pouvons suivre les scènes des différents personnages, contrairement à Joe ou le président Tange qui n'ont pas ce recul sur les événements. Ce tome s'avère donc particulièrement musclé, comme jamais Joe n'avait eu à subir précédemment. Cette sauvagerie du Malaisien rappelle le temps des Doyas, du centre d'éducation, de son combat contre Carlos Rivera, de grandes étapes dans sa vie.
Une nouvelle fois, c'est un volume sans la moindre faute scénaristique ou graphique. Un titre indispensable dans une mangathèque digne de ce nom.