Les Chroniques de l'Imaginaire

The dark knight rises (Batman - 3)

Huit, c'est le nombre d'années qui se sont écoulées depuis que Batman a disparu dans la nuit avec toutes les polices à ses trousses. Accusé de la mort du procureur Harvey Dent, il a décidé d'endosser toute la responsabilité des derniers évènements pour ne pas entacher la mémoire de celui qui était un héros pour la ville. Et cela eut l'effet escompté pendant quelques années : de nouvelles lois furent votées pour permettre à la police d'endiguer le crime dans cette cité salie.
Tous les ans, au jour anniversaire de la mort de Dent, une réception est donnée dans les jardins du manoir Wayne. Cette année, le commissaire Gordon a décidé de dire toute la vérité sur celui qu'était devenu Dent sur la fin. Mais il ne peut finalement s'y résoudre. Bruce Wayne, quant à lui, semble avoir choisi de vivre en reclus. Personne ne le voit plus, hormis Alfred. Il a rangé depuis longtemps sa panoplie de Batman et son état de santé ne lui permettrait de toute manière pas de faire grand-chose. Mais quand une voleuse de haut vol pénètre chez lui pour lui voler un collier de perle qui appartenait à sa mère, il va se poser des questions.

Pendant ce temps, le docteur Leonid Pavel, un physicien dont la spécialité est la fusion nucléaire, doit être transporté par les autorités américaines via un avion. Au dernier moment, trois hommes cagoulés sont ajoutés au convoi. Parmi eux, Bane, un homme avec une carrure impressionnante, mais moins que le masque qu'il porte sur le visage. Avec l'aide de ses complices, et avec une audace sans borne, il va réussir à reprendre la main sur le docteur Pavel, qui comptait lui échapper. Bane va ensuite se rendre à Gotham, pour lui faire connaitre une ère de terreur comme elle n'en a encore jamais connu. Bane ayant fait partie de la Ligue des Ombres, une seule personne semble être capable de l'arrêter.

Mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour que Batman puisse à nouveau être en mesure d'affronter un ennemi tel que Bane.

Troisième opus de la trilogie mise au point par Christopher Nolan, The dark knight rises sera le dernier de ce réalisateur avec la chauve-souris. Il prend des éléments du premier opus qu'il intègre à la situation dans laquelle le deuxième nous avait laissé. En cela, cette trilogie est parfaitement cohérente. Nous nous retrouvons dans une ambiance qui tient plus de The dark knight que de Batman begins, dans le sens où nous ne sommes pas tout le temps plongé dans les ombres de la nuit. En tous cas, ceux qui ont apprécié les deux premiers épisodes en auront autant pour celui-ci.

Après, deux choses peuvent déranger, à mon sens. La première c'est que mettre un masque à un acteur tel que Tom Hardy fait qu'on perd presque tout de son jeu, généralement grandiose. Les mimiques de son visage ne se voient pas, les mouvements de sa bouche non plus, à tel point qu'on ne saiit pas forcément quand il parle (d'ailleurs, en passant, c'est quoi cette voix qu'ils lui ont collé en VF ?). C'est vraiment dommage, même si cela cadre avec le personnage de Bane, bien sûr. La seconde, c'est que passer derrière la performance de Heath Ledger en tant que Joker n'est pas une mince affaire. Il était tellement fabuleux que tout peut paraitre un peu fade derrière lui. Et quand on ajoute un masque au méchant… difficile d'égaler sa performance. Il aurait presque fallu que ce Dark knight rises vienne avant… même si cela n'aurait pas eu de sens dans le cadre de l'histoire, je suis bien d'accord.

Après, il ne faut pas non plus se mentir. Ce film est très réussit. Les presque trois heures ne se voient pas passer et pas une seule seconde on ne s'ennuie. Le début est peut-être moins mouvementé, parce qu'il faut poser le contexte de l'histoire, mais tout est parfaitement calibré pour qu'on passe un excellent moment calé au fond de son fauteuil.

C'est donc une trilogie qui a su reprendre à son compte un personnage de la mythologie contemporaine de la meilleure des manières. Et The dark knight rises la clôt parfaitement bien. À noter que, pour les plus jeunes, le film est moins impressionnant que The dark knight (il n'y a pas de scène comme celle où on découvre le visage de Double-Face).