Si Sora est une excellente combattante, et possède l'intégrité des chevaliers dont elle rêve, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle n'est pas très studieuse. Alors quand Yuki, l'une de ses protégées, lui donne le manuel de l'hexagram afin qu'elle en assimile toutes les règles, elle essaye de faire bonne figure... avant de s'endormir lamentablement. Il faut dire que depuis que Karin a accepté de protéger les filles à sa place, elle enchaîne les combats. De son côté, L, un des membres de Iwahijiri, semble bien fatigué aussi, comme le remarque un de ses sbires, Kuchinawa. C'est sans doute parce que L doit dépenser beaucoup de temps pour mener sa double identité, en tant que Karin Asagiya !
Quant à Tomoko, elle est toujours tiraillée entre le fait d'avoir un protecteur homme en bonne et due forme, pour ne plus être martyrisée par les garçons, et entre l'espoir qu'a fait naitre en elle Sora. D'ailleurs, quand elle voit que la combattante écervelée voulait arrêter une limousine appartenant à un haut cadre de Iwahijiri, elle l'arrête sans mot dire, pour ne pas que Sora risque l'exclusion de l'académie. Le soucis, c'est que les garçons, eux, ignorent que les filles protégées par Sora ont un tatouage de forme différente que la leur...
Si le sujet est toujours relativement courant dans les mangas, ce deuxième opus apporte quelques précisions concernant le jeu de l'hexagram. Avec ce rajout des règles comme ce fameux système de pénalité, qui est au centre de ce volume, le jeu devient plus stratégique qu'il ne le semblait précédemment. C'était à mon sens une évolution indispensable pour que ce manga se démarque, car la force brute n'est pas suffisante pour créer une bonne histoire (sauf quand on s'appelle Conan et que l'on vient de Cimeria, mais ceci est un autre sujet). L'autre intérêt de ce volume, c'est bien entendu les doubles jeux de Karin et de Shôjô, le poseur de micro, d'une part, mais surtout les doutes de Tomoko et le choix qu'elle doit faire. La dernière planche ouvre aussi la voie à de nouvelles complications prometteuses.
À noter qu'en bonus, Toru Naomura a publié à la fin de ce tome la version courte qui a servie de modèle pour Lost Paradise. L'ensemble est grossi, pour être contenue en soixante pages à peine, mais plante bien le décor. Et n'oubliez pas non plus de regarder sous la jaquette !