Dans une crypte, une jeune femme est devant son ordinateur portable. Quand elle termine de saisir ses lignes de commandes, quelque chose semble se déclencher entre son portable et son médaillon symbolisant le lion astrologique ; ils scintillent tous les deux. Puis elle entre en transe et réussi à communiquer avec un spectre, un ancien militaire au vu de son couvre-chef. Celui-ci lui donne des indications pour atteindre un ancien chargement perdu s'élevant à cent vingt millions de dollars en lingots d'or. Mais il y a une condition à ces informations : les fautes doivent être rachetées en donnant vingt pour cent du butin à une uvre de charité. C'est à prendre ou à laisser.
La jeune femme s'appelle Tilda Leoni. Elle dirige une société qui se porte on ne peut mieux. Mais elle ne veut pas que ses employés se reposent sur leurs lauriers et elle leur mets donc un nouveau coup de pression. Son mari, Derek, lui fait remarquer, à la fin de la réunion, qu'elle pourrait lâcher un peu de lest et, surtout, participer au brunch qui est donné pour que tout le monde se retrouve. Mais elle a du travail et n'y participe donc pas.
Tilda est aussi membre du Lions Club de Chicago. Elle y retrouve Richard et Nick, deux associés. Ils doivent mettre au point ensemble l'expédition qui récupèrera le butin sur lequel elle a obtenu les informations du spectre. Tout va se dérouler parfaitement bien, cependant
Nous sommes presque à la moitié de la série Zodiaque, scénarisée par Eric Corbeyran. Ce cinquième tome, qui nous montre un Lion dont le pouvoir lui permet de communiquer avec les morts, est toujours aussi intéressant que les premiers. On le lira une nouvelle fois plus comme un tome isolé que comme quelque chose d'intégré dans une intrigue plus globale dont nous n'avons aujourd'hui toujours aucune clef pour la deviner et encore moins la comprendre. Ce qui est finalement assez dommage selon moi. Peut-être ne faut-il pas chercher autre chose que le simple fait que tous les personnages principaux des tomes possèdent un médaillon leur donnant des pouvoirs ?
Nous assistons ici à une descente aux enfers d'une femme de pouvoir qui n'a pas l'habitude de se faire diriger, encore moins de demander de l'aide, fut-ce à son mari. On se rend bien compte que lorsque les choses tournent mal, c'est rarement ce qu'on a voulu construire d'un point de vue professionnel qui nous sauve. Donc, quand on a complètement négligé les relations humaines et personnelles, on se retrouve bien seul. C'est sans doute quelque chose à méditer dans cette société où on cherche toujours à nous faire croire que le travail doit être au centre de tout, nous faisant mettre de côté ce qui est vraiment important autour de soi.
D'un point de vue graphique, Hugo Palasie s'en sort correctement. J'ai beaucoup apprécié ses spectres et la manière dont ils communiquent avec Tilda. Il lui reste peut-être des progrès à faire dans les expressions des visages, par contre. Mais il n'y a rien qui soit rédhibitoire dans cette réalisation. Elle est réaliste, classique, sans grosse prise de risques, mais efficace.
Un nouveau tome qui se lit agréablement, mais qui nous amène toujours aux mêmes questions générales sur la série.
