Jorg n'est qu'un enfant quand sa mère et son jeune frère William sont massacrés sous ses yeux. Il gagnera de cette horrible expérience son surnom de Prince écorché, en mémoire des ronces qui ont entaillé sa chair et sauvé sa vie. Traumatisé par ce qu'il estime être une lâcheté de la part de son père, le Roi Olidan, il s'enfuit du château avec une bande de mercenaires, empli de haine et de rêves de revanche. A treize ans, il est devenu le chef de cette terrible bande de hors la loi. A quinze ans il veut être roi. Le retour au royaume de son enfance se fait dans la magie noire et la traîtrise. Il a finalement de qui tenir le Prince Jorg... Mais il n'a pas pour autant dit son dernier mot.
Ouf ! Ce roman est ce que l'on pourrait appeler vulgairement un coup de poing dans la gueule. Je ne suis pas forcément fan de romans sanguinolents où chaque mot amène une nouvelle effusion de sang, mais quand le mariage est réussi, c'est juste... juste Ouf ! Chaque ligne, chaque action, chaque parole est empreinte de haine et de violence. Pourtant, on finit par se soucier du sort du Prince Jorg, on finira même par s'y attacher. Cela entend bien sûr que l'on souhaite qu'il s'en sorte, même si très honnêtement, il n'aurait pas été étonnant d'après la veine du roman qu'il y laisse la vie.
Quelques jours après ma lecture j'ai encore du mal à me défaire de l'étrange sensation que m'ont laissée les mots de Mark Lawrence. L'écriture est prenante, entraînante, surprenante. Chaque terme est à sa place, un peu comme irremplaçable. Et pourtant, il me reste comme un léger malaise... pas forcément désagréable d'ailleurs, un peu comme si Le prince écorché avait réussi à éveiller linsoupçonné en nous. Dérangeant, vous l'admettrez.
Attention, si le sang vous gène ou si vous aimez les histoires un peu romancées, avec un soupçon d'amour et plein de bonnes intentions, passez votre chemin, ce livre n'est pas fait pour vous. Pour tous ceux qui sont juste un peu plus curieux, et avides de découvrir ce que pourrait donner le mariage entre gothique et fantasy, foncez, vous allez vous régaler.