Les Chroniques de l'Imaginaire

Astérix et les Normands (Astérix - 9) - Goscinny, René & Uderzo, Albert

Abraracourcix a reçu un message de son frère Océanonix qui vit à Lutèce. Ce dernier souhaite que son fils Goudurix, qui s'amollit au contact de la vie citadine, vienne en vacances chez son oncle pour devenir un homme.

Au même instant, très au nord de la Gaule, des Normands sont réunis. Cette race de fiers et redoutables marins et hardis guerriers ne craint pas la peur. Leur chef, Olaf Grossebaf, veut en percer le mystère, car on dit que la peur donne des ailes. Il décide de voguer vers le Sud près des rivages où les hommes sont peureux. Leur drakkar accoste en Armorique et, une fois le camp installé sur la plage, Batdaf s'introduit dans les terres pour épier les Gaulois. A son retour, Olaf apprend que les Gaulois n'ont pas peur, sauf l'un d’entre eux qui se dit en être le champion. Ils kidnappent le pauvre Goudurix qui repartait pour Lutèce, terrorisé par ces envahisseurs et leur drakkar.

De son côté, Astérix est curieux de connaître les raisons de la présence de ces barbares en Armorique. Et, il se pourrait bien qu'il trouve une solution pour aider les Normands et libérer par la même occasion Goudurix.

René Goscinny et Albert Uderzo inventent dans cette aventure les ancêtres des Vikings, les Normands, qui possèdent eux aussi une sorte de potion magique : le calva. Les auteurs mélangent les références culturelles des Normands scandinaves et celles des Normands français. C'est ainsi qu'en plus du calva, ces fiers guerriers utilisent beaucoup de crème dans leur cuisine et répondent aux questions de manière très normande.

Le personnage de Goudurix est un amateur de musiques énergiques et de harpes saturées qui arrive au village en coupé sport. Il est une caricature de la jeunesse parisienne des années yé-yé. Le barde Assurancetourix joue dans cette histoire un rôle central, puisque ses talents musicaux se révèlent très utiles et lui valent même, pour une fois, une invitation au traditionnel banquet final. Et Cétautomatix, le forgeron, sous la plume d'Uderzo, a évolué depuis le premier album pour prendre enfin son aspect définitif. Il est désormais l'éternel ennemi des chants d'Assurancetourix.

En 1967, 1200000 exemplaires de l'album sont vendus en deux jours par les éditions Dargaux. Le succès d'Astérix n'est donc plus à confirmer. Stefan Fjeldmark et Jesper Møller adaptent en 2006 cette aventure sous le titre d'Astérix et les Vikings, en dessin animé.