Les Chroniques de l'Imaginaire

Premier souffle (Les énigmes de l'aube - 1) - Durand, Thomas C.

Elliort est un Anti-bûcheron : chaque fois qu'un bucheron coupe un arbre, son pouvoir magique lui permet de le faire repousser immédiatement. Un don bien pratique pour le seigneur du lieu, qui n'a pas à se soucier plus que ça de l'entretien de sa forêt. Également, un don plutôt bien vu par le voisinage, dans ce monde où la moitié de la population possède un pouvoir divers, qu'il soit positif ou négatif.

Mais tout don a ses limites, et l'amoureux des arbres malheureux va les atteindre le jour où une grande partie de la forêt est coupée simultanément. C'est le jour où le don de sa fille Anyelle va se révéler : pour aider son père, la fillette va utiliser le Renfort et les arbres vont envahir le village ! Devant un don aussi dangereux, la décision est vite prise : Il faut envoyer Anyelle à l'école de magie pour qu'elle apprenne à le maîtriser avant de provoquer des catastrophes. Voilà la petite campagnarde plongée dans un univers bien différent de celui où elle a toujours vécu, et où son plus grand tort est... d'être une fille !

Une école de magie, des enfants courageux et déterminés, des tournois sportifs magiques : Vous pensez que tout cela a un faux-air de J.K. Rowling et Harry Potter ? Que nenni ! En fait, cela évoque plutôt Terry Pratchett, avec un ton léger et une histoire qui ne se prend pas au sérieux.

La petite héroïne a beaucoup de caractère, au désespoir de ses professeurs. Par contre, pour le lecteur c'est tout bénef et on s'attache très vite à cette encombrante demoiselle. Quelques personnages secondaires également campés avec beaucoup d'humour, et le tour est joué.

Si j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre, je mets cependant un petit bémol sur le scénario : A mon sens, il manque une grosse difficulté qui aurait amené un peu de suspense ou simplement de tension dans le récit. Je ne demande pas forcément un gros méchant décidé à détruire le monde, mais là c'est un peu léger : Le plus gros problème d'Anyelle, c'est de surmonter le mépris provoqué par son sexe.

Côté édition, un bon point pour la superbe couverture signée Loïc Billant, et un mauvais pour les coquilles assez régulières.

Vous vouliez un bouquin sympa pour toute la famille à glisser dans la valise pour les vacances ? Ne cherchez plus ! Drôle et pas prise de tête, voilà une lecture idéale pour passer un bon moment de détente.