Pour Julie, dix-sept ans, la vie a basculé en avril 2005, lors de la réception d'un SMS laconique de son père envoyé depuis l'avion qui transportait toute la famille au-dessus de l'Afrique. Il informait la jeune fille qu'ils allaient s'écraser. En une seconde, Julie a perdu son père, sa mère et son frère, en résumé tous ses proches et surtout l'envie de vivre. Après un séjour en clinique, elle est bien décidée à les rejoindre au plus vite. D'ailleurs, son père avait eu le temps d'ajouter qu'elle pouvait faire ce qu'elle voulait. Et là, son vu le plus cher, c'est en finir, mourir. Mais il ne suffit pas de vouloir perdre la vie pour y arriver et Julie va vite s'en rendre compte.
Muluém nous invite à partager les pensées intimes d'une jeune fille bien décidée à mourir après avoir perdu sa famille dans un accident d'avion. Car comment continuer à vivre quand il semble que plus rien ne nous rattache à ce monde ? C'est le sentiment de Julie. Mais est-ce si simple ? Le temps ne peut-il pas petit à petit jouer son rôle ? La vie vaut-elle finalement d'être vécue ? Ce sont les questions que soulève ce roman écrit sous la forme d'un journal intime. On suit donc les réflexions un peu décousues de Julie. Car elle se questionne autant qu'elle raconte les menus évènements du quotidien. De l'humour un peu noir mais aussi beaucoup de tendresse pour le personnage de cette grande adolescente qui, malgré son envie de mourir, ne nous apparait jamais comme désespérée. Au contraire, elle a trouvé un but dans sa vie et s'y tient, avec une sorte de fatalisme détaché. Maintenant, je suis comme restée en dehors du roman. Julie devrait être attachante et pourtant, je n'y suis pas arrivée. La lecture n'est pas désagréable mais elle ne m'a déclenché aucune émotion particulière alors que le thème s'y prête entièrement. Une rencontre ratée pour ma part.