Mark Helius sait qu'il fait aujourd'hui la présentation de sa vie. Le moindre accroc, la moindre erreur et il signe l'arrêt de mort de son entreprise et sa faillite personnelle. Mais Mark croit en son produit. Il croit en DINA, l'acronyme de Distributed Intelligence Network Agent, le nom de sa société et aussi celui d'un nouveau modèle de simulation climatique qui réagit à la voix. Malheureusement, DINA enchaine les erreurs et les investisseurs repartent avec une seule idée : la société a besoin d'un changement de management. Au sortir de la réunion Mark s'emporte contre Ludger, le chef de l'équipe de conception et programmation qui part en claquant la porte... et sera retrouvé mort le lendemain matin dans les locaux de l'entreprise. Et toutes les preuves semblent désigner Mark, depuis la carte utilisée pour entrer jusqu'à l'arme du crime. Il ne peut que fuir et tenter de prouver son innocence. Quelqu'un fait tout pour l'accuser et il doit comprendre qui et pourquoi sans se douter que le qui est au-delà de l'imaginable.
Comme souvent, je commencerais par vous déconseiller la lecture de la quatrième de couverture qui vous révèle en une minute un bon tiers de l'ouvrage et vous gâche le plaisir de la découverte.
Karl Olsberg, spécialiste de l'intelligence artificielle, nous propose un thriller d'anticipation maîtrisé, le combat entre l'homme et la technologie qu'il a créée. On assiste à la tentative désespérée d'un homme que tout accuse pour prouver son innocence. Courses poursuites, trahisons, alliés inattendus, c'est une véritable course contre la montre qui s'engage.
Maintenant, au-delà du thriller, on réalise petit à petit, avec horreur, que le monde dans lequel on vit est le parfait reflet du monde présenté. Nous dépendons totalement ou presque de la technologie et il suffirait d'un grain de sable pour se retrouver dans la situation imaginée par l'auteur. Par contre, si le roman est rondement mené, il s'adresse à mon avis à un public qui possède quelques notions d'informatique sous peine de se retrouver totalement perdu. Une lecture haletante et assez effrayante.