Les Chroniques de l'Imaginaire

Les lauriers de César (Astérix - 18) - Goscinny, René & Uderzo, Albert

Bonemine a réussi à traîner son époux à Lutèce pour des achats. En tant que chef, Abraracourcix est escorté d'Astérix et d'Obélix, résignés comme lui à porter les paquets.

En visite dans cette ville, Bonemine ne peut pas s'en retourner sans voir son frère Homéopatix, un riche commerçant. Mais entre le beau-frère et le chef, ce n'est pas l'entente cordiale. Homéopatix ne peut s'empêcher de rabaisser Abraracourcix.

Durant le repas, le chef boit pour rester calme devant les insultes. Mais trop c'est trop et, saoul, Abraracourcix propose à Homéopatix de lui faire goûter quelque chose que tout son or ne pourra pas payer : un ragoût parfumé avec les lauriers de la couronne de César.

Il désigne bien sûr Astérix et Obélix pour accomplir cette mission. A Rome, Astérix essaye de trouver un moyen d'accéder au palais de Jules César en proposant au marchand d'esclaves Tifus de les vendre afin d'entrer par la petite porte.

René Goscinny et Albert Uderzo traitent dans cet album de l'esclavage, de l'alcoolisme, du brigandage et des nouveaux riches.

On retrouve plusieurs allusions historiques comme la campagne de Jules César contre les pirates.

Les auteurs reproduisent de façon toute astérixienne Le Marché aux esclaves de Gustave Boulanger. Sur l'étalage de Tifus, un esclave imite les poses de célèbres statues au fil des cases : Le Penseur d'Auguste Rodin, l'Apollon d'Olympe, Le Groupe du Laocoon et Le Discobole de Myron. Un mot restera gravé pour l’éternité dans les mémoires, le "farpaitement" proféré par un Obélix aviné ainsi que la recette très efficace d'Astérix pour les lendemains de fête difficile.

Albert Uderzo caricature Jean Richard, directeur de cirque et comédien, en dompteur de fauves. On découvre dans le nouveau personnage d’Homéopatix l’allusion aux nouveaux riches qui ont par définition mauvais goût et aiment ce qui est cher et se voit.