Les Chroniques de l'Imaginaire

Astérix en Corse (Astérix - 20) - Goscinny, René & Uderzo, Albert

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de la bataille de Gergovie. Pour fêter ça, les Gaulois ont l'habitude d'attaquer les garnisons qui les entourent. Pour les décourager, les centurions des camps retranchés romains abandonnent les lieux pour partir en manoeuvres dans l'arrière pays.

Le centurion Gazpachoandalus et ses légions sont sur le point de quitter le camp lorsqu'un envoyé de César leur laisse, pour la nuit, un prisonnier exilé corse, Ocatarinetabellatchitchix, avec pour ordre de rester sur place.

Au village gaulois, tous les invités sont arrivés. Astérix et Obélix, qui ont fait le tour des camps romains, reviennent avec une excellente nouvelle. Cette année, les convives auront de quoi se mettre en bouche avant le banquet. Le camp de Babaorum est donc attaqué. Astérix découvre, à la fin de la bataille, Ocatarinetabellatchitchix.

Ce dernier, plus fier encore qu'un Gaulois, prétend que les Corses sont le cauchemar des Romains. Il doit rentrer au plus vite afin d'empêcher le gouverneur de la Corse, Suelburnus, de vider ses entrepôts des rapines effectuées sur le pays. Curieux de découvrir comment les Corses pratiquent le Romain au quotidien, Astérix et Obélix décident d’embarquer pour l'Île de Beauté, histoire de comparer leurs méthodes.

René Goscinny et Albert Uderzo caricaturent le peuple Corse avec tous les stéréotypes classiques : l'omerta, la légendaire paresse, la fierté, etc. Ce réalisme poignant a convaincu les premiers concernés, les Corses, qui ne s'y sont pas trompés, faisant de ce titre un best-seller dans les échoppes de l'Île.

Ils sont nombreux, en Corse, à prétendre être la source d'inspiration d'Ocatarinetabellatchitchix, alors que ce personnage est en fait la caricature d'un journaliste de Pilote, Paul Giannoli. On retrouve l'aubergiste gaulois sous les traits de Raimu, célèbre comédien français. Pierre Tchernia, animateur télé, grand spécialiste du cinéma, réalisateur et ami des auteurs, fait ici sa seconde apparition sous les traits du centurion Gazpachoandalus avec un rôle plus important.

Cette aventure est la dernière qui sera publiée dans le journal Pilote. En quatorze ans, 880 pages auront été réservées à Astérix dans cet hebdomadaire, au point que ce dernier fut longtemps sous-titré Le journal d'Astérix et Obélix.