Ordralfabétix n'a plus de poisson frais. La livraison qu'il attend de Lutèce n'est pas encore arrivée. Il refuse de pêcher dans la mer, qui est à deux pas, par respect pour ses clients. Il se fournit chez les meilleurs grossistes et ne souhaite pas vendre du poisson sorti de leau sans garantie de qualité.
Panoramix ne peut pas attendre. Il a besoin de poisson frais pour sa potion magique et, pour la sécurité du village, il faut que quelqu'un pêche.
Astérix et Obélix embarquent sur le bateau prêté par Agecanonix. Le ciel s'assombrit et le vent qui forcit les éloigne de la côte. Après deux nuits d'errance, nos deux amis touchent enfin terre. Mais l'île qu'ils accostent n'est pas l'Armorique. Elle est peuplée d'étranges mercenaires romains à plumes.
René Goscinny et Albert Uderzo nous dévoilent enfin la raison du poisson pas toujours frais d'Ordralfalbétix. Car ce dernier semble avoir changé ses habitudes depuis les albums d'Astérix en Hispanie et du Devin où on le voyait avec un filet dégoulinant sur le dos, pêchant lui-même son stock.
Une grande nouveauté, c'est les cases blanches pour le brouillard et les cases noires pour la nuit avec quelques dialogues, du jamais vu en bande dessinée.
De nombreux jeux de mots agrémentent cet album. Le glouglou (la dinde), farci à l'ours, est une allusion à la fête américaine célébrant l'arrivée des premiers colons en Amérique, Thanksgiving, qui se fête en famille autour d'une dinde farcie. On trouve également une parodie de La Statue de la Liberté avec vingt siècles d'avance.
Certains historiens prétendent que Christophe Colomb avait hérité du secret dune nouvelle terre à découvrir à l'Ouest. Peut-être que René Goscinny et Albert Uderzo apportent un début de réponse à cette énigme historique.
En 1995, Gerhard Hahn réalise l'adaptation de cet album en dessin animé sous le titre : Astérix et les Indiens.