Les Chroniques de l'Imaginaire

Astérix chez les Belges (Astérix - 24) - Goscinny, René & Uderzo, Albert

Les légionnaires des camps retranchés autour du village sont heureux de se retrouver en Armorique. Ils goûtent un repos mérité après leur campagne contre les Belges. Ils sont de bonne humeur et trouve que Jules César a raison de dire que, de tous les peuples de la Gaule, ce sont les Belges les plus braves.

Abraracourcix est furieux d'apprendre cette nouvelle. Il ne trouve pas flatteur que les Romains viennent se reposer en Armorique. C'est une insulte aux combattants de Gergovie. Il décide d'aller en Belgique pour prouver à tous que, de tous les peuples de la Gaule, le plus brave s'est lui. Sur les conseils de Panoramix, Astérix et Obélix suivent leur chef.

Le 5 novembre 1977, René Goscinny meurt brutalement d'une crise cardiaque. Avant cette tragique disparition, il venait à peine d'achever le scénario de cette aventure. Albert Uderzo dessinera consciencieusement cette histoire.

Le scénario se base sur une phrase de La Guerre des Gaules de Jules César : "De tous les peuples de la Gaule, les Belges sont les plus braves".

On trouve une parodie d'un célèbre tableau de Pierre Bruegel l'Ancien, Le mariage paysan. La bataille finale fait référence à la bataille de Waterloo telle que la raconte Victor Hugo dans Les Châtiments. Il y a des apparitions inopinées de Dupond et Dupont (appelés les Dupondt), qui sont des personnages fictifs des Aventures de Tintin par Hergé. Le mystère du Manneken-pis est révélé en clin d'oeil. Pierre Tchernia, animateur télé et réalisateur qui fait ici sa cinquième apparition, est sous les traits d'un légionnaire. La chanteuse Annie Cordy est caricaturée en Nicotine, la femme du chef belge Gueuselambix. Un messager, qui apparaît dans une seule case, n'est autre que le cycliste Eddy Merckx. En hommage à René Goscinny, Albert Uderzo dessine un lapin triste sur la scène du banquet final. Le « lapaing » était le surnom affectueux que donnait René Goscinny à son épouse.

Cette aventure fut publiée en feuilleton dans le journal Le Monde, comme ce fut le cas auparavant avec Le Cadeau de César.