Jean-Pierre est agent sportif dans le milieu du football. Il a vendu récemment à Richard deux joueurs qui ne lui conviennent pas ; un a un problème à une jambe et l'autre se blesse à la cheville une semaine avant un match d'importance face au PSG. Le problème c'est que Richard n'est pas vraiment un enfant de cur. En plus, Jean-Pierre a des problèmes avec sa petit amie, Maria. Il ne s'occupe pas assez d'elle et il a beau affirmer que la blonde à forte poitrine avec qui elle l'a vu discuter est la femme du joueur blessé, Fabrice, elle ne le croit pas. Du coup, leur relation est sur le point de se terminer là. Si, en plus, on ajoute qu'Annabelle, une amie journaliste dans le cinéma, lui confie son chien pour quelques jours, le temps de faire un reportage aux Etats-Unis, on a un Jean-Pierre dans une bonne période faste.
Parce que si Jean-Pierre a accepté de garder Didier, le chien, il aimerait bien réussir à s'en débarrasser quand même. Pendant la nuit, une étrange lumière bleue va frapper Didier alors qu'il se trouve dans son panier. Le lendemain, au réveil, ce n'est plus un chien mais un homme que Jean-Pierre va trouver dans le panier. Il croit d'abord à quelque excentrique qui se serait introduit chez lui il ne sait comment. Mais, rapidement, il va comprendre que ce grand dadais n'est autre que Didier, sous forme humaine. Pourquoi, comment, il n'en sait rien. Mais il va bien devoir composer avec.
Didier est le premier film d'Alain Chabat après son aventure avec Les Nuls. Et on peut dire qu'il a tout de suite su s'imposer. Il a même reçu un César pour son film en 1998. Il y a certainement deux choses qui ont contribué au succès du film. La première, c'est le sujet. C'est quand même pas banal cette histoire de chien qui se transforme en homme pour aider celui qui le garde à avoir une vie meilleure. Et quand le chien devenu homme est joué admirablement par un Alain Chabat en grande forme, ça ne peut qu'être énorme. La seconde, c'est le choix de Jean-Pierre Bacri en homme grognon à qui il n'arrive que des merdes. C'est vrai, ça ne change pas beaucoup l'acteur par rapport à ses autres rôles, mais il fait le râleur à la perfection. Et là, ça fonctionne à 200%.On notera bien sûr des répliques cultes, comme Les Nuls savaient nous en inventer, du genre : "on ne sent pas le cul". Je pense que ça, c'est pas mal resté Le film n'est pas hilarant de bout en bout, parce qu'il y a quand même une petite dimension dramatique et sentimentale, mais on rigole bien une bonne partie du film. Et c'est un film destiné à toute la famille. Autant en profiter.
Alain Chabat, contrairement à son ancien compère Dominique Farrugia et son Delphine 1, Yvan 0, marque tout de suite des points avec son premier film. On connait ensuite sa carrière au cinéma, devant ou derrière la caméra.