Kiçah, un fakir, passait au-dessus du village de nos irréductible Gaulois lorsqu'un son inhumain l'a déséquilibré et qu'il est tombé de son tapis devant Astérix et Obélix. Mais Kiçah est heureux, car il a enfin trouvé le village où vit la voix qui fait tomber la pluie.
S'il ne pleut pas d'ici mille et une heures, la fille du roi, Rahàzade, sera sacrifiée sur l'autel pour apaiser les dieux et éviter la famine. Il lui faut se dépêcher de rejoindre ce lointain royaume situé dans la vallée du Gange. Le barde Assurancetourix, heureux de cette reconnaissance internationale, est prêt à s'envoler pour ces rivages lointains accompagné d'Astérix et d'Obélix, sans oublier Idéfix.
Comme toujours, Albert Uderzo aligne les clins d'oeil où les références culturelles sont nombreuses. L'histoire s'inspire des Contes des mille et une nuits et permet à nos héros de découvrir l'Inde avec sa faune et sa flore exotiques. L'auteur parodie aussi une comptine populaire : Barbe-Bleue. Le célèbre Iznogoud est évoqué en hommage au personnage créé par René Goscinny (scénario) et Jean Tabary (dessin) en 1962.
Une innovation, et de taille, c'est le premier album où aucun Romain n'est mêlé à l'histoire. Seule une référence à un légionnaire qui a fourni l'information qu'un barde faisait pleuvoir chaque fois qu'il chantait est évoquée. Une performance qui reste une exception.
Albert Uderzo raconte qu'il s'est amusé dans cette histoire à faire manger du caviar à Obélix suite à une blague de son complice, René Goscinny. Ce dernier avait lancé aux organisateurs d'une réception qu'il regrettait de ne pas avoir fait manger du caviar aux Gaulois. Car, pendant des années, la gourmandise d'Astérix et Obélix a failli causer aux auteurs une indigestion de sangliers. En effet, partout où ils étaient invités, le sanglier était à l'honneur.
Après dix ans sans son complice, Albert Uderzo prouve ici qu'Astérix nest pas mort avec l'un de ses deux pères et qu'il a encore de beaux jours de succès devant lui.