Les Chroniques de l'Imaginaire

Astérix et la rentrée gauloise (Astérix - 32) - Goscinny, René & Uderzo, Albert & Uderzo, Albert

Astérix et la rentrée gauloise réunit quatorze histoires complètes réalisées par René Goscinny et Albert Uderzo ou par Albert Uderzo seul. Ces planches couvrent plus de quarante ans (de 1962 à 2003) des aventures d'Astérix. Des perles incontournables où la tendresse et l'humour du célèbre tandem sont toujours aussi présents.

La première de ces aventures est La rentrée gauloise, éditée en 1966 dans le journal Pilote, qui traite avec humour de la question du ramassage scolaire lors du premier jour d'école.

A l'occasion des trente-cinq ans d'Astérix, Pilote publie en 1994 Le journal exceptionnel d'Astérix où, pour cet événement unique, René Goscinny imagine de dévoiler le secret de La naissance d'Astérix et d'Obélix. On découvre donc pour la première fois les parents de nos héros.

Georges Dargaux, l'éditeur de Pilote et des albums cartonnés, souhaite conquérir le marché américain. En 50 avant J.-C. est publié en 1977 dans le National Geographic. Cette histoire présente l'univers d'Astérix aux Yankees d'une manière originale et condensée. Malheureusement, la publication au format des strips américains (dessins en deux ou trois cases disposés horizontalement) nécessite une réduction que les bulles des textes d'Astérix supportent mal. L'expérience ne sera pas renouvelée.

Avec Chanteclairix, Albert Uderzo offre pour la sortie de ce recueil cinq planches inédites dédiées au coq du village. Dans chaque album, les poules et leur coq illustrent toujours de façon discrète des coins de vignettes. Cette histoire nous conte un duel entre le coq gaulois et l'aigle romain. Un combat perdu d'avance, mais Idéfix va lui donner un coup de patte.

Pour la fin de l'année 1967, René Goscinny souhaite que nos Gaulois participent activement à ces festivités. Il réinvente une vieille coutume issue d'anciennes traditions druidiques : s'embrasser sous le gui. Avec Au gui l'an neuf, on retrouve la passion d'Obélix pour Falbala.

Face au succès planétaire d'Astérix, l'hebdomadaire Elle propose aux auteurs de développer un sujet féminin pour illustrer l'un de leurs numéros d'été 1971. Mini Midi Maxi présente donc les charmantes compagnes de nos Gaulois et leurs préoccupations sur la mode.

A l'époque, l'esprit des journaux comme Pilote était souvent de dialoguer avec le public. Avec Astérix tel que vous ne l'avez jamais vu... les auteurs reviennent sur les suggestions des lecteurs, de certaines revues ou des critiques pour un numéro de décembre 1969. Albert Uderzo effectue un exercice de style époustouflant, caricaturant nos héros dans cinq versions d'eux-mêmes sous forme de dessins enfantins, de pop art et de comix américain pour, au final, démontrer que nos héros, on les aime tels qu'ils sont.

En 1986, la mairie de Paris sollicite l'aide et le soutien d'Astérix pour son projet de candidature olympique. Jacques Chirac, alors maire de Paris, souhaite que la capitale accueille les jeux de 1992. Une affiche d'Astérix sera donc exposée sur tous les mâts de la ville et les planches de Lutèce olympique seront publiées dans le journal Jours de France.

En mars 1966 sort dans Pilote, Le printemps gaulois. Albert Uderzo y dessine une représentation magique des saisons, puisée dans ses souvenirs d'enfance. Un charmant conte astérixien, comme il se doit.

Editée initialement dans Super Pocket Pilote en 1968 ainsi que dans une revue de la mairie du Romainville, La mascotte est remontée en planches traditionnelles afin de nous faire découvrir l'enlèvement d'Idéfix.

Amusé par une campagne contre le franglais, nos auteurs publient, en 1973, Latinomanie, afin de répondre avec humour à Maurice Druon, chef de file des défenseurs de la langue française. Ils parodient à leur manière le latinisme de nos Gaulois occupés par les Romains.

Les auteurs en scène nous explique que l'univers de la BD dans les années soixante était animé d'un esprit libertaire, aussi irrespectueux des conventions graphiques que des barrières temporelles. La mise en scène des auteurs au milieu de leurs héros de papier était un exercice obligatoire et plébiscité. Avec Obélisc'h, publié sur quinze numéros de Pilote en 1963, nos auteurs se mettent en scène pour découvrir que la réalité dépasse leur fiction.

Naissance d'une idée est la dernière histoire de ce recueil et la première publiée à l'époque dans Pilote. Elle met en scène nos deux auteurs qui nous expliquent comment se crée une histoire.

Plus épais qu'un album normal, ce recueil d'histoires comporte plus de vingt pages originales par rapport à l'édition limitée de 1993 lancée avec Gaumont vidéo, qui l'offrait à l'achat des dessins animés d'Astérix. Il reflète de l'osmose de René Goscinny et d'Albert Uderzo, unis à travers une amitié et une complicité absolues dans leur travail, chacun ne s'inquiétant jamais de la qualité du travail de l'autre.