Le major Davel est un personnage connu de la nation Suisse. Alors que le pays de Vaud vivait sous la domination de Berne, il a voulu libérer sa patrie du joug injuste des Bernois et s'affranchir de pouvoir dominant. Arrivé avec ses troupes à Lausanne, il obtient d'y lancer une offensive vers Berne avec l'accord du Conseil.
Mais si le Conseil lui donne raison ouvertement, chaque membre le prend secrètement pour un traître. Il faut dire que ces hommes saccommodaient fort bien du pouvoir de Berne qui les laissait profiter de certaines largesses. Ils n'avaient donc aucun intérêt à ce que les choses changent.
C'est ainsi que Davel, qui avait pour mener sa bataille qu'une troupe sans armes, selon son souhait, fut mis au cachot et soumis à la torture. Pourquoi souhaitait-il se révolter ? Qui lui avait donné l'idée ? Avait-il des complices ? A l'instar de Jeanne d'Arc, Davel prétendit qu'il agissait selon la volonté de Dieu et de Lui seul.
L'histoire de Charles-François Landry vise donc à réhabiliter la mémoire de ce Suisse, qui depuis fait l'objet de commémorations annuelles, à travers le récit de son initiative jusqu'à son exécution.
Si le récit est très bien écrit et intéressant à suivre, il faut tout de même admettre que le lectorat le plus adéquat sera suisse. Car le contexte est assez difficile à appréhender pendant une bonne partie du livre. Pour l'auteur il semble aller de soi que le lecteur sait qui est Davel et connaît les conflits politiques de l'époque. Quand il n'en est rien, c'est au lecteur de noter les références et indices permettant de mieux remettre en place le contexte. Ceci dit cela n'ôte en rien l'intérêt documentaire de ce roman. Il vaut simplement mieux s'informer au préalable du personnage pour entrer de plain-pied dans l'histoire.