Peut-on réellement oublier un passé traumatisant ? Peut-on se construire une vie ensemble dans la sérénité et le bonheur avec sur la conscience des choses que l'on préfèrerait oublier ? Tess et Henry ne sont pas vraiment sûrs d'y avoir jamais cru. Peut-être que l'état actuel de leur couple n'est au fond que le résultat de cette terrible méprise.
La seule belle chose qui soit ressortie de tout cela, c'est Emma, cette petite fille de neuf ans, surdouée émotionnellement. Et pourtant, c'est semble-t-il, de leur plus grande joie que renaitra leurs plus grandes frayeurs. Le passé que l'on a si farouchement tenté d'enterrer n'est finalement peut-être pas si mort que ça.
La quatrième de couverture est alléchante. Le premier constat que l'on peut faire est qu'elle est extrêmement imprécise et comporte même quelques erreurs. Passé cette première approche, il reste presque un goût de pas assez en fin de lecture. L'intrigue pourrait être si puissante que l'on a forcément envie de plus.
Les personnages tout d'abord sont effectivement attachants, et la vie en demi-teinte de ce couple donne même un point d'amarre important. Ils sont attachants oui, mais parfois un peu irréalistes. La flegme perpétuel d'Henry est un peu trop lisse à mon goût. Le personnage hyper mature d'Emma et de sa copine Mel ne sont pas beaucoup plus crédibles à mon sens.
L'écriture est simple et accessible, mais force est de reconnaitre que quelques longueurs plombent un peu le rythme et donc l'envie de finir ce bouquin. Certains indices ou subterfluges sont un peu téléphonés et finalement même la fin, qui n'en demeure pas moins bien trouvée, est un peu trébuchante.
Sans être du roman de gare, La nuit du croque-mitaine ne sera pas non plus autre chose qu'un petit roman d'été, lu à petites doses, sans trop y réfléchir. Il suffit de savoir à quoi s'en tenir, et l'on y passera tout de même un bon moment.