Oxford se retrouve chez le docteur Gershonson, mais il n'est pas prêt à entendre ce que le médecin veut lui dire. Il cache donc son inquiétude derrière des remarques désagréables au possible. Et il semble que tout le monde se soit ligué pour aller contre son gré : Anna est malade mais ne se soigne pas assez bien, son dos se rappelle à lui quand il porte une charge trop lourde et Ruth lui apparait pour lui remettre les idées en place. Même Washington, le cuisinier de chez Pauline, a décidé de mourir. Un comble ! Décidément, rien ne va plus pour Oxford dans ce monde. Ne serait-il pas plus simple de se tirer une balle dans la tête pour en finir totalement et rejoindre sa bien-aimée ?
Mais voilà que Bob Klam a un job pour Oxford : il doit trouver des informations sur un certain Steve Richmond, un entrepreneur. Elles serviront pour le convaincre de ne pas mener un certain procès à bien. Seulement, Richmond est vraiment l'exemple même du type exempt de tout défaut. C'est tellement parfait que ça en devient trop gros. Et voilà que l'instinct d'Oxford le titille. Il n'a vu, chez lui, aucune photo de l'homme avant une certaine catastrophe à Ancash, au Pérou. Et on ne la fait pas à un vieux briscard comme Oxford.
Voici le septième et dernier volume de Sept balles pour Oxford. Est-ce qu'il va finalement utiliser ses sept balles et se retirer ou bien va-t-il réussir à les conserver après la série ? Je ne vous le dirai pas et vous serez peut-être un peu surpris par la fin, d'ailleurs. La vulnérabilité poursuit le récit comme les autres tomes, avec un rythme très particulier. C'est verbeux, les pensées d'Oxford qui vont vers Sunny G. sont nombreuses, mais jamais on ne sent que c'est trop. C'est effectivement gourmand en lecture, mais pas rébarbatif ni ennuyeux.
Entre sa nouvelle enquête, ses histoires avec la mafia, celles avec sa famille et notamment son fils, Benn, Oxford va avoir du pain sur la planche. Ce septuagénaire n'a donc pas dit son dernier mot. Et son foutu caractère en a encore sous le pied pour se faire entendre. Si vous étiez un adepte de la série, vous apprécierez grandement ce dernier tome.
À noter la volonté des éditions Le Lombard de clôturer la série dans la collection qui l'a vu naître, même si elle n'existe plus depuis quelques temps et que son visuel est un peu dépassé. Cela permettra aux bédéphiles d'avoir une série bien homogène, ce qui n'est pas le cas tout le temps.