En rentrant de la faculté ce jour-là, Alexandre ne peut s'empêcher de noter le comportement étrange de sa mère. Elle répond à demi-mot, semble ailleurs, sur le qui-vive, comme si quelque chose l'inquiétait. C'est alors que quatre inconnus font irruption dans la cuisine familiale. Mais que veulent-ils ? Pourquoi appellent-ils sa mère Anastasia alors qu'il la connait depuis toujours sous le prénom Nathalie ? Pourquoi semblent-ils en avoir après lui, jeune étudiant sans histoire ? Sans rien comprendre, il se retrouve entrainé par sa mère dans une fuite infernale qui s'achève... dans un autre monde, Calandria. C'est là que Nathalie/Anastasia consent à fournir quelques explications à son fils. Elle a fui ce royaume voilà dix-huit années suite à l'accession au pouvoir d'un nouveau seigneur au service duquel sont les hommes auxquels ils viennent d'échapper. L'heure n'est maintenant plus à la fuite mais à l'affrontement et Alexandre va découvrir le rôle précis qu'il joue dans cette histoire.
Pour son premier roman, Michael Vigier nous propose le récit assez classique d'un jeune homme dont l'univers va se retrouver bouleversé du jour au lendemain, en découvrant que sa mère lui a caché son passé et qu'elle est originaire d'un univers parallèle. D'ailleurs, je me demande pourquoi la maison d'édition a classé cet ouvrage en science-fiction alors que nous sommes clairement dans de l'héroic fantasy. Malgré un fort goût de déjà-lu, j'aurais pu parfaitement apprécier l'aventure et me laisser emporter par la plume de l'auteur. Seulement voilà, au-delà de l'intrigue banale, il y a des personnages assez caricaturaux et peu crédibles. Alexandre, le héros, accepte tout ce qui lui arrive avec une facilité déconcertante, même quand sa mère se transforme en une sorte de guerrier ninja surentrainé. Mais surtout, il y a le style. Il est plat et laborieux, comme si l'auteur cherchait sans cesse ses tournures de phrases, sans réussir à créer de dynamique, même lors des scènes daction qui se révèlent ennuyeuses. Et enfin, l'ouvrage est truffé d'erreurs, à croire que le travail de relecture et de correction est passé à la trappe : fautes d'orthographe, de conjugaison, répétitions et ponctuation malheureuse. Autant je pardonne une ou deux coquilles mais quand celles-ci se retrouvent sur toutes les pages, je dis stop. Pour moi, c'est une rencontre totalement ratée avec un roman inabouti.