Alors que Murdas fait part de ses doutes à Sigvald sur leur alliance avec le frère de ce dernier, Rildrig, le roi du royaume d'Alstavik, les troupes mélangées ont bien du mal à se faire confiance et à accepter d'obéir à un homme du camp opposé, après tant d'années de guerre fratricide. Sigvald est donc obligé d'intervenir lui-même pour calmer les esprits et promettre à ses hommes que le premier qui mettrait en péril la trêve serait exécuté. Pendant ce temps, des adolescents, dont le fils de Murdas, quittent le campement dans lequel les femmes, les vieillards et les enfants devaient rester pour ne pas se mettre en danger. Mais eux se considèrent suffisamment grands pour pouvoir participer à la guerre contre les centaures.
De son côté, Rildrig menace Hilmar, le sorcier du royaume. Il veut que celui-ci réitère ce qu'il avait fait lors de la dernière guerre contre les centaures quand il était au service de son père. Mais Rildrig n'inspire pas le respect à Hilmar. Il brutalise tout le monde, ses hommes comme sa femme, qu'il viole quand l'envie lui en prend. Il n'y a que Elfi, sa sur, qu'il semble encore supporter. Et, alors que Sigvald met toute sa confiance dans son frère pour vaincre les centaures, ce dernier ne pense qu'à trouver une solution pour régler ses deux problèmes à la fois : l'invasion et la rébellion.
Et tout ça sans parler des celtes qui arrivent par la mer et des démons Dvergars, toujours aussi avides d'yeux.
Avec ce deuxième tome, Konungar confirme tout le bien qu'on pensait de cette série. C'est une histoire de royaume en guerre dans laquelle on retrouve des éléments classiques de succession contestée, de famille qui se déchire, de rebelle au grand cur qui lutte pour le bien, d'envahisseurs qui ne sont peut-être pas aussi affreux qu'on veut bien le faire croire Il y a beaucoup d'éléments dans cette histoire, mais cela ne fait pas trop. C'est savamment dosé et Sylvain Runberg arrive parfaitement à faire avancer son histoire sans l'impression de s'enliser. C'est limpide et on se permet même quelques flashbacks, très important pour le présent de l'histoire.
Côté dessins, Juzhen assure toujours un travail remarquable de précision. Le trait est beau, malgré un côté parfois anguleux. Le travail est surtout sur les personnages, les décors étant souvent réduit au minimum nécessaire. Mais ces personnages sont vraiment parfaitement exécutés. Expressions comme mouvements sont mis en image avec brio et il n'y a pas grand-chose à dire de plus que le contrat est rempli et bien rempli. C'est beau à regarder et la lecture n'en est que plus agréable.
Les guerriers du néant passe donc parfaitement derrière Invasions pour nous emmener un peu plus loin dans cette histoire qui n'a pas fini de nous émerveiller. Vivement le prochain tome !
