Nous sommes dans un futur proche, où l'informatique et Internet prennent une place de plus en plus importante dans nos vies, et où l'Homme continue à faire la guerre. C'est le cas notamment en Afghanistan, où une opération tourne mal : les talibans attaquent un groupe de soldats occidentaux. Les morts sont nombreux, et le Capitaine Paul Strobe a la chance de n'être que blessé. Outre une petite cicatrice sur le front il perd une grande partie de l'usage de son épaule droite, et n'est donc plus apt à continuer à servir dans l'Armée...
Alors, Strobe est embauché dans une petite boîte qui traque les malversations sur le web. Son expérience du terrain va lui permettre d'accompagner une cellule qui traque la Louve, une organisation de hackers géniaux qui n'en sont pas à leur coup d'essai. La cellule en question est donc simplement formée de Strobe et de Clémence, une jolie jeune femme de vingt-cinq ans, ingénieure en informatique, qui sera ainsi la tête dans les opérations, pendant que Strobe sera plutôt les bras...
Et la cohabitation n'est pas forcément très simple, ni naturelle : Strobe se révèle être un binôme trop protecteur, et sa surprotection est sur le point de faire capoter une première, puis une seconde mission. Strobe est même durant un temps sur la sellette, jusqu'à ce qu'il passe sur les raisons de son comportement...
Dans le camp adverse, rien n'arrête les cerveaux de la Louve. Les meilleurs informaticiens du monde sont recrutés, et leur imagination est sans borne. L'un d'entre eux parvient maintenant à contrôler le cerveau des rats. Et cela intéresse beaucoup la tête de l'organisation, des terroristes curieux de voir ce que cela donnerait sur les cerveaux humains...
Le décor est planté avec ce premier tome de Firewall, une série qui mêle les hautes technologies et le terrorisme international. C'est Xavier Bétaucourt qui est au scénario, après avoir scénarisé Le chineur, dessiné par Didier Pagot, également disponible en deux tomes chez le même éditeur. Ici, on passe rapidement et facilement d'un endroit à l'autre, d'un groupe de personnages à au autre, en usant également de flashbacks plutôt nombreux.
La lisibilité est ainsi plutôt parfois ardue, d'autant qu'il est difficile de distinguer certains personnages sur certaines cases. En cela, il peut manquer de ci de là quelques textes off qui reprécisent les choses, et on pourra tomber sur quelques approximations de Jean-Jacques Dzialowski, même si le dessinateur est à l'aise dans les mouvements de certaines de ses cases, qui sont du plus bel effet.
L'ensemble graphique reste cependant inégal, avec du très bon et du vraiment passable : dommage, d'autant que le tome est parfois difficile à suivre, manquant à la fois de personnages vraiment attachants, et aussi d'un brin d'originalité. Ce premier tome de Firewall reste intéressant à découvrir, mais peine tout de même à se faire une vraie place au soleil, surtout lorsque le second tome de Les enfants de Jessica pointe le bout de son nez chez Futuropolis...
