Les Chroniques de l'Imaginaire

Les neuf dragons (Harry Bosch - 14) - Connelly, Michael

Harry Bosch est inspecteur de police à Los Angeles. Il est appelé dans une boutique d’alcool pour un hold up qui a mal tourné. Le propriétaire du magasin, un Chinois a été abattu. Harry ne croit pas à la piste du vol à main armée qui se serait mal terminé, il soupçonne les triades, la mafia chinoise, d’être impliquée dans cette affaire. Il arrête le mafieux qui rackettait le commerçant depuis des années.

Harry reçoit ensuite une vidéo enregistrée sur le portable de sa fille, qui vit à Hong Kong avec sa mère. Les triades l’ont enlevée et exigent que l’enquête à Los Angeles s’arrête. Harry saute dans un avion pour aller sauver sa fille.

Je n’avais encore lu aucune aventure de l’inspecteur Harry Bosch, mais j’en avais entendu dire le plus grand bien, aussi étais-je impatiente de découvrir ce nouveau héros. En fait ce livre m’a beaucoup déçue : la première partie, soit l’enquête sur le meurtre du commerçant chinois est très prévisible et pas très intéressante, pour ne pas dire bâclée. On a l’impression qu’il s’agit d’un prétexte pour expliquer l’enlèvement de la petite Maddie.

Le périple d’Harry à Hong Kong où il pourchasse les ravisseurs de sa fille en compagnie de son ex-femme et de l’ami de cette dernière nous plonge dans un épisode de 24 heures chrono. Harry se métamorphose en Jack Bauer ou en Rambo qui flingue tout ce qui bouge, un héros américain dans toute sa splendeur. Et la conclusion sera aussi assez navrante.

Les personnages manquent singulièrement de psychologie et d’épaisseur, l’action et l’adrénaline remplacent cette dimension, les méchants sont à peine esquissés, mais ce qui m’a le plus dérangée c’est le côté complètement invraisemblable de l’épisode de Hong Kong.

Ma déception vient aussi du fait que j’attendais beaucoup de ce livre vu la réputation de Michael Connelly. Je m’attendais à un polar particulièrement enthousiasmant et je me suis retrouvée avec un livre moyen. Toutefois ce roman a aussi des qualités et on peut passer un bon moment si on fait abstraction des principales lacunes de cette oeuvre, Ce n’est certes pas le polar du siècle, mais ça fait une lecture de vacances tout à fait acceptable pour qui aime les polars plein d’actions et ne se soucie pas du réalisme de l’intrigue.