À Paris, dans le métro, des enfants quémandent de l'argent aux passagers. Un homme, plongé dans son téléphone portable, ne veut pas donner d'argent, malgré l'insistance du gamin. Alors que la rame arrive à quai, Eric Valandier et ses hommes se déploient pour interpeller les enfants. Bien sûr, cela ne passe pas inaperçu et certains s'empressent même de tout enregistrer sur leur téléphone portable, pour illustrer la brutalité policière. Mais Eric fait partie de la Brigade de Protection des Mineurs et il aimerait bien arrêter les adultes qui abusent de ces enfants.
En Suède, Mélanie rejoint son frère dans le lac en sautant et en faisant une bombe, ce dont Damien a horreur. Ils sont rejoints par leur père, Bruno, qui était occupé dans des préparatifs avec Stéphane Mezzona, le gourou de l'Ordre Divin du Temple. Mélanie et Damien ont été enlevés par leur père. Son ex-femme s'était séparé de lui à cause de ses croyances. Mais, comme il ne semblait pas dangereux pour ses enfants, malgré son appartenance à l'Ordre, la garde partagée avait été prononcée. À présent, il est dans un autre pays et la mère des enfants est morte d'inquiétude.
C'est donc pour Stockholm qu'Eric Vallandier, qui travaille pour Interpol, va devoir partir, pour y retrouver l'agent Tina Joansson. Ensemble, ils vont devoir tout mettre en uvre pour retrouver les enfants, les ramener à leur mère et mettre hors d'état de nuire cette secte nuisible.
Après La Muerte, se passant à Mexico, nous partons pour un pays plus nordique, la Suède. Mais nous n'aurons pas trop l'occasion de faire du tourisme avec ce tome. Mise à part la scène de baignade des enfants du début qui nous donne envie d'aller nous jeter à l'eau nous-même, nous n'en savons pas plus sur le pays. Ce qui compte est de retrouver les enfants sains et saufs avant que le gourou de la secte ou leur père ne puisse en faire quoi que ce soit. On change donc radicalement d'ambiance. Mais même si nous ne courrons pas après un tueur en série qu'il faut à tout prix arrêter, ce n'en est pas pour autant que l'horloge ne tourne pas. En effet, la vie d'enfants est peut-être en jeu et il faut mettre tous les moyens en uvre que cette histoire de finisse pas de manière tragique.
Même si l'histoire s'inspire une nouvelle fois de faits réels, je l'ai trouvé moins prenante que La Muerte. Je n'ai pas su m'impliquer réellement dans l'enquête, qui aboutit assez aisément. Le scénario de Sylvain Runberg manque peut-être d'un peu d'ambition pour le coup. Ou bien attendais-je quelque chose de plus incisif, une nouvelle fois ? Le dessin de Peter Bergting n'était pas non plus très abouti. Il manquait des éléments dans les décors et dans les personnages, selon moi. Bon, ce n'est pas non plus un dessin minimaliste où tout est à reprendre mais un peu plus de détails auraient peut-être pu m'emmener avec plus de force dans ces contrées que je ne connais pas.