Ce recueil regroupe quinze nouvelles ayant Soeur Fidelma pour personnage principal. Une introduction de l'auteur les situe dans l'oeuvre, et donne leur origine. Comme elle n'en dit pas trop, on peut la lire effectivement avant les nouvelles, qu'elle ne déflore en rien.
La parole des morts : le corps d'une jeune femme est découvert par un des moines de l'abbé Laisran. Heureusement, son amie Fidelma est là.
Le cadavre du jour saint : dans cette minuscule chapelle en pleine vue, qui a tué Soeur Aroc ?
L'astrologue qui avait prédit sa fin : Eolang et son abbé ne s'entendaient pas, au point que le premier, astrologue, avait prévu que le second causerait sa mort.
La flétrissure : une toute jeune Fidelma essaie d'obtenir le droit de poursuivre ses études, face à des professionnels qui ne lui font aucun cadeau.
La lune noire se lève : des marchandises disparaissent les nuits de nouvelle lune, ainsi que les barges qui les portaient : le propriétaire des biens et celui des bateaux se rejettent la responsabilité.
Comme un chien revenant : soeur Una est morte depuis près de vingt ans, et même si on a pendu un homme pour ce crime, sa statue fascine Fidelma, qui sent un mystère dans cette mort.
La Banshee : Fidelma ne peut croire qu'un être surnaturel ait tranché la gorge du bel Ernàn, malgré ce que prétendent les habitants du village.
L'héritier présomptif : alors que tout le clan est rassemblé pour choisir entre deux hommes l'héritier présomptif de Cuàn, l'un des deux prétendants meurt empoisonné, sous les yeux de Fidelma qui se trouvait invitée par un brehon de ses amis.
Qui a volé le poisson ? : scandale à l'abbaye de Laisran ! Le saumon destiné à l'invité d'honneur a disparu. Que le cuisinier qui le préparait ait été tué semble moins choquant.
Au loup ! : le fermier Febrat est insupportable, à se plaindre sans cesse d'être agressé alors qu'il n'en existe aucune trace ! On comprend que sa femme le dise fou.
Epines éparses : non seulement la superbe croix forgée par Findach pour l'abbaye a disparu, mais son épouse a été assassinée. Difficile de croire que le jeune Braon n'y est pour rien.
L'or la nuit : l'un des deux participants à un concours à qui boira le plus de bière tombe mort après le premier broc, mais l'alcool n'est pas en cause.
Mort d'une idole : le père Gelasius est mort, et malgré son grand âge, ce n'est pas de mort naturelle. Comment ? Et pourquoi ?
Le père nourricier : le petit Enda est trouvé mort dans l'étang, mais non par noyade. Est-ce un homicide, ou une mort par négligence ? Tout dépend qui l'a tué.
L'aigle perdue : le diacre Lepidus ferait tout au monde pour restaurer l'honneur de son ancêtre, perdu avec la légion qu'il dirigeait.
Ces histoires sont variées, puisqu'il s'agit autant de vol ou d'escroquerie que de meurtres. Parmi ces derniers, les plus nombreux, la diversité du moyen d'action, de l'atmosphère, et du moment du crime, fait que le lecteur n'a aucune sensation de répétition. Par ailleurs, comme d'habitude avec les enquêtes de Soeur Fidelma, les histoires criminelles sont le prétexte à une description imagée de la société du temps et de ses coutumes, que ce soit en matière d'investigation et de justice, ou de vie quotidienne.
En somme, une lecture passionnante pour tous les fans de l'auteur et de son enquêtrice, et qui ne peut que grossir leur nombre, puisque cet ouvrage se lit bien sûr très bien quand on ne connait pas Peter Tremayne.