Les Chroniques de l'Imaginaire

Heavy rock contest (The Zumbies - 2) - Lindingre, Yann & Julien/CDM

Deborah, Hank, Dee-Dee et Johnny, qui forment le groupe The Zumbies, se trouvent sur un navire à destination du festival Heavy Rock Contest, où ils doivent se produire. Chacun vaque à ses occupations, souvent pas grand-chose, juste un truc histoire de passer le temps et ne pas forcément tomber sur les matelots au look Jean-Paul Gauthier qui se roulent des pelles. C'est alors que le bateau se fait aborder par des pirates armés jusqu'aux dents. En se défendant, Dee-Dee pette sa basse sur la tronche d'un pirate et Deborah bouffe le visage d'un autre. Les matelots, restés en retrait pour l'instant, se révèlent être de formidables guerriers à l'appel de "In the navy". Finalement, les pirates se retrouvent pendus tandis que l'embarcation reprend son périple de plus belle.

Avant de se rendre au festival, il va falloir retrouver une basse pour Dee-Dee. Il se trouve justement que le groupe passe près du fort de St Quentin, habité par des moines trappistes férus de musique baroque qui ont emprisonné Carlos Pavicich, le plus grand luthier de la révolution rock. C'est décidé, tout le monde va se rendre sur place. Et ils vont vite se rendre compte que les trappistes, ça tise plus qu'il ne le faudrait.

Je ne connaissais pas la série The Zumbies avant ce deuxième album, Heavy rock contest. Je ne savais pas trop dans quoi je m'embarquais mais j'en suis ressorti content. Rock et zombie, deux univers que j'apprécie, mêlés dans un même album. Le rêve. Surtout quand c'est fait avec intelligence et humour. Parce que les auteurs savent la dose appropriée à apporter entre gore, humour et musique. Un peu de trop de l'un ou de l'autre et l'équilibre est rompu. Mais là, c'est bigrement bien foutu.

The Zumbies, ça sent les Stray Cats acoquinés avec les Sex Pistols (je pense surtout à Johnny qui me fait penser à Johnny Rotten mais en version guitariste). Je me trompe peut-être mais de toute manière, les influences rock, punk et metal sont nombreuses tout au long de la lecture. D'ailleurs, je me demande comment quelqu'un qui n'y connait rien peut s'y retrouver. Ce sera sans doute un peu moins drôle. De nombreuses chansons sont scandées pendant la lecture. J'ai trouvé dommage que leur traduction ne soit pas fournies. Un non anglophone perdra quand même une bonne partie de la lecture.

Le dessin de Julien/CDM cadre parfaitement à cette ambiance. Ça sent le vintage sans vraiment en être. Les détails sont nombreux sans noyer le dessin. Les scènes gore ne dérivent pas totalement non plus. Bref, tout est fait en parfaite symbiose avec le scénario.

Heavy rock contest est donc une vraie bonne surprise. C'est frais, un peu tâchant, mais ça se termine à peine après avoir commencé.