Les Chroniques de l'Imaginaire

Precious little life (Scott Pilgrim - 1) - O'Malley, Bryan

Scott Pilgrim a vingt-trois ans, il vit à Toronto et est bassiste dans un groupe de rock qui s'appelle les Sex Bob-omb. Il n'a pas de boulot et vit avec Wallace, son colloc' gay. Tout va bien car Scott Pilgrim sort avec une lycéenne, Knives Chau, une Chinoise en uniforme.
Enfin, quand je dis que tout va bien, c'est un an après que Scott ait été largué par Celle-qu'il-ne-faut-pas-nommer et le jour avant qu'il ne croise Ramona Flowers à la bibliothèque avec Knives. Dès lors, Scott n'a plus qu'une idée, revoir cette fille qui fait du roller dans sa tête. Mais pour pouvoir sortir avec Ramona Flower, Scott devra vaincre les sept ex maléfiques de la jolie demoiselle...

J'ai découvert Scott Pilgrim grâce au génial film d'Ed Wright. Dès les premières images, je suis tombé accro et après plusieurs dizaines de visionnages, j'en meurs toujours de rire. Finalement, j'ai décidé d'acheter la BD d'O'Malley et je me demande bien pourquoi j'ai attendu aussi longtemps.

Tout ce que j'aime dans le film, je le retrouve dans la bande dessinée. Les deux oeuvres sont très proches l'une de l'autre même au niveau graphique. Les petits bonshommes du dessinateur canadien ont un style particulier, inspiré des comics pour la mise en scène, du manga et original avec leurs grands yeux ronds, leurs expressions faciales réussies, leur fluidité et leurs cheveux spéciaux. Le résultat est mignon et amusant mais surtout, il colle immédiatement un grand sourire sur le visage du lecteur. Le fait qu'il n'y ait pas de couleur ne choque absolument pas.

D'ailleurs, cela profite au rythme haletant du récit, très rapide et dynamique. Le mouvement est partout, aucune case ne souffre d'immobilisme ou les personnages, de raideur.
Le scénario, audacieux et déjanté, se déguste sans modération et parsemé d'éclats de rire. Il est rempli de références que les jeunes nés dans les années quatre-vingts devraient adorer. De plus, les personnages sont attachants et travaillés. Ils sont de suite reconnaissables et, bien qu'ils ne soient que des dessins, dégagent tous directement un caractère qui leur est propre.

Enfin, la traduction française est, également, réussie. On est bien loin de la version française complètement ratée du film.
En conclusion, je n'ai qu'un mot à dire, génial ! Et pour passer au niveau supérieur, lisez-le en écoutant la BO.