L'histoire commence par celle de David et Alice. Alice a été retrouvée morte chez elle, visiblement après un choc anaphylactique, ayant mangé une poignée de cacahuètes alors qu'elle est allergique. Suicide ? Ou meurtre ? Un duo de policiers enquête sur l'affaire, et donc sur le couple, qui cache des secrets pour le moins originaux.
Alice était obèse et le vivait mal. Son mari l'aimait comme elle était, mais ce sur-poids s'est immiscé entre eux jusqu'à couper la communication dans le couple. C'est ainsi leur histoire que nous suivons, entrecoupées par les déboires conjugaux des deux policiers. En fait, trois récits s'emmêlent pour n'en former qu'un, chacun exposant les amours plus ou moins heureux de chacun.
Et ce procédé est lui-même plus ou moins heureux. Personnellement, ce roman m'est apparu comme un énorme imbroglio. Prise une à une, plus étoffées, ces histoires pourraient chacune former un roman. Les mêler les unes aux autres perd le lecteur, et le fil conducteur finit par être caché par les fils secondaires qui apparaissent subitement et cassent désagréablement le rythme du récit. D'autant plus que les trois histoires ne sont pas palpitantes. Il s'agit d'histoires de couples qui ne sont intéressantes que si toute une intrigue est construite autour, si elles sont singularisées, et ici je n'ai vraiment pas compris l'intérêt de les développer toutes ; celles des policiers ressemblent à des nouvelles insérées dans le roman. Les personnages sont assez caricaturaux, difficile de s'attacher à eux ou de s'y intéresser.
Pourtant les critiques semblent être très bonnes pour ce premier roman. Je suis peut-être passée à côté. En tout cas ces 572 pages ne m'ont laissé aucun souvenir hormis celui d'un profond ennui.