Erick Van Hess avait une famille. Mais c'était avant. Avant que sa femme et son fils soient assassinés un soir dans le chalet familial par une horde de vampires. Avant que sa fille ne soit emmenée en otage pour s'assurer que Van Hess s'accuse bien des crimes commis. Avant qu'il ne soit plus consumé que par une seule chose : le désir de vengeance. Aujourd'hui, il se retrouve sur le même navire que Vladek, enlevé par Nosferatu. Il les suit, et de très près.
Vladek va devoir faire à nouveau confiance à son ancien maître, qu'il croyait avoir lui-même tué. Nosferatu pense en effet pouvoir faire revenir Mucia, l'ancien amour de Vladek, qu'il détruisit par ses jeux pervers. Pour cela, ils vont se rendre sur le site archéologique de Tell-E Malyan, là où les ancêtres des vampires, les Obscurs, ont prospéré il y a de cela bien des années.
Pendant ce temps, les chasseurs de vampires vont pouvoir se tenir prêts à intervenir, dirigés par les indications de Van Hess. Mais il semble que la personne qui supervise dans l'ombre leur groupe aient des intérêts bien plus personnels que ceux qu'elle laissait entrevoir jusque-là. Quels sont les liens entre tous ces protagonistes ? D'où vient Nosferatu ? Qui sont les Obscurs ?
Para bellum est le second et dernier tome de la série Nosferatu. Et c'est bien dommage. Il y a tellement d'informations dans ce tome que cela en aurait mérité au moins un troisième. Pourtant, malgré cela, pas une seule minute on ne se sent noyé par le trop plein d'informations. Seulement, il y a beaucoup de petites choses qui auraient pu être développées un peu plus, pour étoffer encore cet univers fascinant. Une nouvelle fois, Olivier Peru nous démontre qu'on peut faire quelque chose de novateur avec un crédo sur-utilisé. Ce qu'il fait de ce mythe du vampire est très intéressant. Je ne vous en dirais pas trop pour ne rien dévoiler, mais il arrive en seulement un tome à faire durer son histoire sur plus de deux milles ans. Et il agrémente en plus son présent de petites touches nouvelles. Si bien que les révélations sont nombreuses et les rebondissements tout aussi présents.
De son côté, Stephano Martino nous gratifie toujours d'un dessin sombre et encré qui colle très bien au récit. Comme beaucoup de scènes se passent pendant la nuit ou dans l'obscurité, son trait épouse parfaitement l'intrigue et le propos. Les scènes de combat ne sont pas en reste et elles sont parfaitement menées. Même les personnages et leurs expressions sont soignées dans cette histoire fantastique et violente. Finalement, le résultat est très bien fait et crédible.
Comme je le disais, on regrettera sans doute qu'un troisième tome ne voit pas le jour pour délayer un peu celui-ci. Mais Nosferatu, malgré son petit volume, restera une série forte dans le domaine vampirique et fantastique de la bande dessinée.