Camille est une adolescente dont la vie se déroule entre ses amis, les fêtes et les sorties, sa passion pour le cinéma et les cours au lycée. Elle a un meilleur ami, Fred, avec qui elle partage beaucoup, même si parfois, elle ne peut s'empêcher de s'inquiéter de sa consommation de shit. Elle aime s'évader en regardant encore et encore des films où des cinéastes dépeignent des relations humaines complexes. Dans son monde, les adultes sont quasiment absents, si loin de ses préoccupations. Camille a dix-sept ans et elle nous raconte quelques mois de sa vie.
J'avoue que j'ai failli abandonner ce roman après la lecture des deux premiers chapitres. Le style âpre et concis de l'auteur, qui pose des phrases courtes les unes à la suite des autres, l'alternance entre le récit de la vie de Camille et le descriptif de scènes tirées des films qu'elle aime, j'ai craint de me trouver dans ce que j'appelle un roman analytique, une uvre nombriliste où l'auteur se fait surtout plaisir en nous livrant un texte que lui seul comprend. Puis au fil des pages, je n'ai pu m'empêcher de m'attacher à cette adolescente et à ses amis, de me demander ce qui allait leur arriver, où cette succession de petits moments allaient nous conduire. Claudine Desmarteau a finalement réussi à me retenir avec sa plume simple, directe et juste à la fois, à jeter le trouble et à mentraîner jusqu'à la fin du roman. C'est une vision assez sombre et pourtant terriblement réaliste de l'adolescence d'aujourd'hui, un âge où tout est possible mais où on se cherche, parfois très maladroitement. Un âge où le meilleur ou le pire peuvent se produire. Même si ce n'est pas vraiment mon genre favori de littérature, même si je n'ai pas forcément saisi tout le message du texte, j'ai été touchée et captivée.
