Rialla, dresseuse de chevaux à Sianim, n'a aucune envie de jamais remettre les pieds en Darran, le pays où elle a précédemment vécu en esclavage avant de parvenir à s'échapper. Le maître espion de Sianim, Ren, sait cependant faire vibrer les cordes sensibles : en découvrant qui en veut au seigneur Karsten et en le protégeant, elle permettra à celui-ci d'oeuvrer en faveur de l'abolition de l'esclavage. Le hic, c'est que pour mener à bien sa mission, elle va devoir arborer à nouveau son tatouage d'esclave...
Dix ans après les aventures de Loup et Aralorn, le maître espion de Sianim continue à placer ses pions à droite et à gauche. Comme il s'agit plus d'histoires dans un même univers que d'un cycle en tant que tel, on ne reverra pas les héros des volumes précédents, à l'exception de quelques personnages secondaires. Nous découvrons à la place un nouveau duo. Rialla, presque brisée par un maître qui l'a impitoyablement dressée à accepter son sort d'esclave, doit faire preuve de beaucoup de force pour affronter ses anciennes terreurs. Heureusement, elle va trouver sur son chemin Tris, un curieux magicien assez discret (il faut bien, la magie étant très mal vue en Darran) qui va l'épauler et lui permettre de se révéler.
J'aime beaucoup Patricia Briggs, mais ce roman-ci m'a un peu laissé sur ma faim. Je l'ai certes lu avec plaisir, mais je n'y ai pas retrouvé la magie qui m'emportait dans les autres ouvrages de l'auteure. Le scénario est assez classique, et un peu trop focalisé sur une critique de l'esclavage et l'état d'esprit dangereux que celui-ci entraîne insidieusement chez les esclaves. Le personnage de Tris me rappelle furieusement celui de Caëfann dans Le pacte du Hob : vous allez me dire que je suis de mauvaise foi vu que celui-ci a été écrit après, mais pas moyen pour moi de ne pas être dérangée par leur ressemblance. Cela se lit facilement et agréablement, mais il manque un petit quelque chose pour que cette lecture sorte du lot. Dommage, l'auteure nous avait habitué à mieux.