Les Chroniques de l'Imaginaire

Le silence des dieux (Les derniers Argonautes - 1) - Djian & Legrand, Olivier & Ryser, Nicolas

Cela fait maintenant des mois que les dieux sont silencieux, et sourds aux prières de l'humanité. Celle-ci devient de plus en plus folle, en tentant des sacrifices humains, puis en saccageant carrément les anciens lieux de culte. Rien n'y fait pour autant : le contact ne se fait plus. Jusqu'à ce qu'un vieil oracle ait une ultime révélation avant de mourir : l'humanité va devoir trouver l'orbe du monde, qui se trouve sur les lointaines et dangereuses terres de l'Hyperborée, où Jason a jadis pu se rendre pour trouver la toison d'or.

C'est justement encore lui dont l'oracle a prononcé le nom. Eurymion le poète en a été le témoin, et il sait où trouver le vieux Jason, qui est encore vivant. Il sera accompagné du fils du roi, un jeune homme courageux mais infirme qui ne peut prétendre au trône, et d'une fière amazone qui souhaite quitter ainsi sa condition d'esclave.

Le groupe parvient en tout cas à trouver Jason. L'homme en question possède encore un charisme certain, mais il vit depuis des années en reclus, bien loin de ses semblables. Il n'a aucune confiance en Eurymion, et il n'est pas du tout sensible aux arguments des hommes qui sont venus le chercher. Pour autant, Jason parvient à se détendre : sa carapace est loin d'être percée, mais il accepte de retourner sur l'Argo, son ancien navire, qui a déjà traversé les flots pour se rendre en Hyperborée, jadis.

Djian et Olivier Legrand nous proposent un voyage historique ici, bien loin des rues de Londres avec Les quatre de Baker Street. Ce premier tome ne permet pas encore de se faire une vraie opinion sur ce que donnera la série, étant donné qu'on assiste plutôt à la naissance d'un groupe. Les personnages en question sont travaillés et possèdent pour la plupart un charisme certain (à commencer par Jason qui rejoint le groupe un peu plus loin dans le tome).

Graphiquement en tout cas, le tome est parfaitement réussi : les dessins et les couleurs de Nicolas Ryser sont de toute beauté, et les angles de vue sont souvent parfaitement trouvés. Rien à redire sur le plan graphique donc, d'autant que les quelques scènes de combat ne manquent pas de mouvement, et que les autres scènes sont tout à fait lisibles.

En résumé, un bon premier tome d'ouverture, qui augure d'une très bonne série, même s'il faudra attendre la suite pour trouver un peu plus d'originalité, et se faire une vraie opinion.